Reality
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


La réalité est une force. La vie en est une autre
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -29%
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 ...
Voir le deal
499.99 €

Partagez
 

 Une leçon de vie, de sentiment, d'amour et de distance. Car il faut toujours être distant

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Lydia V. Johanson
Lydia V. Johanson
« Equitation pro »

Avatar : Ashley Beson
Une leçon de vie, de sentiment, d'amour et de distance. Car il faut toujours être distant Tumblr_mbppemUHw41r0pnim
Messages : 160

Une leçon de vie, de sentiment, d'amour et de distance. Car il faut toujours être distant Empty
MessageSujet: Une leçon de vie, de sentiment, d'amour et de distance. Car il faut toujours être distant   Une leçon de vie, de sentiment, d'amour et de distance. Car il faut toujours être distant Icon_minitimeMar 24 Mar - 2:17

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
29 Septembre 2013


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

T'es pas pour moi. Je suis désolé, Lydia...

Son cri la réveilla, ses prunelles s'ouvrirent avec violence alors qu'elle hurlait une fois de plus. L'homme a ses côté se réveilla à son tour, terrifié, tentant de calmer la jeune fille mais elle ruait, elle tapait, hurlait son prénom comme pour tenter vainement de le rappeler à elle. Son prénom qui lui brulait les lèvres un peu plus à chaque instant. Drawn essayait de la maintenir contre lui, de calmer l'agitation de la blonde mais elle se débattait, ses larmes roulant sur ses joues pendant qu'elle criait un peu plus. Il ceintura ses bras, la poussant sur le lit pour la bloquer de son poids mais elle continuait à crier, à supplier qu'on l'appelle et qu'on lui ramène, qu'elle ne voulait pas l'avoir perdu. Qu'il devait être là, à se réveiller dans son lit. Le silence lui répondit. Un silence tenace. Le tic tac répétitif de l’horloge de la cuisine qu'elle entendait et petit à petit sa respiration qui se calmait. Qui se faisait plus douce alors qu'elle ordonnait à l'homme qui la ceintura de la lâcher et de dégager. Sans oublier que s'il disait le moindre mot, il pouvait dire adieu à son statut de professeur à l'université de Chicago. Elle se rêvait d'avoir autant de contrôle sur sa vie.

L'eau se déchaina sur sa peau, rebondissant contre le galbe parfait de ses seins, alourdissant ses cheveux. Assise dans la douche, les genoux repliés jusqu'à son visage, Lydia tentait de respirer calmement, griffant jusqu'au sang la peau de ses jambes. Les paroles d'une chanson d'amour française résonnait sur son téléphone et la jeune fille laissa une nouvelle fois ses larmes couler. Elle devait se reprendre. Se reprendre très vite, ne plus accepter de souffrir pour ses hommes qui l'entouraient. Devenir aussi dure que ceux qu'elle se rêvait d'être, barricader son cœur comme le faisait Tarek, avec assez de force pour pouvoir lutter. Elle enviait son meilleur ami de pouvoir empêcher son coeur de flancher, de ne pas avoir à pleurer pour ceux qui ne les méritaient pas. Après tout, elle leur était cent fois supérieur, à tous. Elle vivait dans une autre sphère, avec cette beauté qui l'avait toujours caractérisée, son argent, sa petite perfection que tous lui enviaient. Sans savoir réellement la vérité. Savoir ce qu'elle était, que son nom comme sa personne n'était qu'un véritable mensonge. Rien que dans ses sentiments, elle avait aimé la mauvaise personne. Un pauvre, l'un de ceux à qui elle avait tout pardonné. Combien étaient-ils à vouloir l'aimer, l'aimer bien mieux qu'Aèl ne le ferait jamais. Et elle avait crié son prénom.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
30 Septembre 2013

Lundi matin. Elle n'avait prévenue personne avait fait ses valises, prit ses billets et avait glissé sur ses prunelles une paire de lunette noire. Oubliant délibérément son téléphone sur sa table de chevet, elle récupéra les clefs de sa voiture. Faire croire à sa mort ? L'idée, alléchante, l'avait traversé pendant quelques heures. Puis elle avait refusé de faire ça, pour une seule personne. Elle ne voulait pas faire ça à Tarek, qu'importe qu'elle est le droit ou non, elle ne lui ferait jamais ça. La blonde attacha ses cheveux en une queue de cheval haute, offrit un dernier regard à son appartement, au reste de photo qui décoraient son lit. Aèl avait été découpé en petits morceaux, avec une application chirurgicale, rejoignant les souvenirs des images de Mathieu. Elle bailla ses hantises d'un souffle, accrocha un sourire sur ses lèvres et ferma pour de bon sa porte. Son téléphone sonnait déjà alors qu'elle descendait l'escalier mais elle se fit violence pour ne pas remonter à toute vitesse.

En montant les marches de l'avion, elle offrit un dernier regard au ciel bleu de Chicago. S'asseyant dans son fauteuil, elle renvoya la serveuse qui lui demanda si elle voulait quelques choses. Glissant ses écouteurs dans ses oreilles, elle laissa la musique inhiber ses sens, ses pensées s'envoler à des milliers de kilomètre, vers des territoires inconnus qui lui ferait peut-être tout oublier.


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

L'idée même de la mort fait frémir tous les hommes. Aussi attrayante que dérangeante, elle attira à elle chaque âme, pour devenir une sirène et la faire descendre avec elle dans les tréfonds de l'océan, lui offrit en un dernier baiser tendre l'absolution de tous ses pêchers. Alors les hommes et les femmes se laissent bercer par les tendres promesses, acceptent de mourir pour être libéré des douleurs de la vie. Car si la mort est une maitresse complaisante, sa Némésis est la plus dangereuse de trainée. Elle vous amène à vivre à travers d'autre, à construire petit à petit sa vie pour mieux découvrir une fière amie de cette putain. L'Amour la suivait de si près qu'elle en devenait sa meilleure amie.

Alors les hommes et les femmes, devant tant de lumière et de promesses, oublient la mort, autrefois si présente pour les aimer et leur offrir la chaleur de la fin. Mais représentée comme froide par son ennemi, elle se retrouve seule, rejointe par quelque fou. Alors quoi ? Être haïe à jamais pour un nom ? Pour une petite lueur au fond d'un sombre tunnel ? La Mort devient alors aussi cruelle que sa sœur la Vie, s'offrant le loisir d'ordonner à l'Amour de lui envoyer ses victimes. Car c'est une petite mort qu'on s'offre à chaque fois qu'on accepte de dire oui aux caprices de l'Amour. C'est une grande enfant qui joue à dieu, qui joue aux poupées à qui elle arrache la tête lorsqu'elle s'ennuie. Offert aux délires d'une enfant stupide pour le plus grand bonheur de tous.

Lydia fut réveillée par les cris des passagers, les glapissements de terreur de ceux qui n'avaient été que des ombres quand elle était rentrée dans cet avion. Un masque à oxygène tomba devant son visage et elle écarquilla ses prunelles de terreur. Non ! La blonde ôta ses lunettes de soleil, pour regarder par le hublot mais le ciel était aussi noir qu'en pleine nuit. Les secousses grondaient dans chacun de ses muscles et le top ne parvenait à laisser échapper le moindre son de sa gorge. Dans un geste d'instinct pur, elle attrapa le masque devant son visage et inspira une première bouffée salvatrice. Sa première pensée fut pour Tarek et elle lui offrit centaine de pensée d'excuse. C'était trop tard, elle ne pourrait pas lui dire en face.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Mai 2021

Refermant ses bras sur le torse de l'homme dans son lit, Lydia blotti sa tête dans son cou alors qu'il lui chuchotait qu'il l'aimait. Ses doigts virent s'enrouler autour de ceux de la belle, l'or de leur bagues de fiançailles tintant avec grâce. Il vient cueillir ses lèvres avec une passion non feinte et le top lui répondit avant d'arrêter de l'embrasser. La blonde avait bien changé. Toute ses années à faire taire son coeur, à accepter ce qu'on lui proposait, à ne plus écarter les cuisses pour l'infinité d'un orgasme aussi puissant que fugace. Elle sourit à Ryan, puis ferma les yeux en respirant son odeur. Elle lui avait acheté elle-même ce parfum, le même que dans ses souvenirs.

Lorsqu'enfin il s’endormit, elle s'éloigna de ses bras pour allumer la télé et récupéra un coussin qu'elle blottit contre ses jambes interminables. Zappant entre les chaines, la blonde tomba sur un match de basse ball national. Le nom en haut de l'écran la fit frissonner et encore plus lorsqu'il réussit une balle qui fit crier son nom de famille par une foule en délire. L'immense sourire sur les lèvres du brun la fit se rapprocher de la télévision, jusqu'à traverser l'écran plasma. Elle détailla chaque centimètre de ce visage qu'elle n'avait pas tout à fait oublié. Les cicatrices, invisibles pour un oeil qui ne saurait les retrouver, le feu dans ses prunelles si particulière. La jeune femme inspira, lui offrit un dernier regard avant d'éteindre l'écran. La dernière capture sur son sourire victorieux et la belle se dirigea vers la salle de bain d'un pas assuré. Ouvrant le double fond d'un tiroir, elle récupéra la plaquette de pilule et dans le plus grand secret, prit un nouveau comprimé. Elle ne voulait pas d'enfant alors que son compagnon essayait de lui en faire un depuis maintenant un an qu'ils étaient fiancés. Mais jamais elle ne laisserait un enfant grandir à nouveau dans sa chaire, voir cette vie qui allait naitre, l'aimer au premier regard pour finalement savoir que donner la vie était inutile.

Elle s'offrit une pause par le balcon, ouvrant la baie vitrée pour venir profiter de la fraicheur de New York City. Inspirant à plein poumons, elle laissa ses pensées s'envoler loin, venir susurrer avec la brise aux oreilles de celui qui finissait tout juste son entrainement. Pensait-il encore à elle, où qu'il soit ? L'aimait-il encore un peu, rien qu'un peu ? Allumant une cigarette, Lydia laissa un sourire fleurir sur ses lèvres en souvenir du temps qui avait passé, à l'enfance qui l'avait quittée pour de bon. Elle inspira, la rougeur de la feuille qui se consumait venant illuminé son visage de reflet sanglant. Fermant les yeux, elle expira, indifférente à l'agitation de Manhattan. Autour d'elle, les couples vivaient et se défaisaient, les enfants venaient courir entre les jambes de leurs parents et Lydia souriait, toujours. Mais lui manquait cette partie d'elle-même qu'elle avait offerte à Aèl voilà bien longtemps en une promesse d'enfant.

Des bras puissants virent s'entourer autour de sa taille alors que des lèvres se posaient sur sa joue avant de s'écarter pour lui demander si tout allait bien. Les préparatifs se faisaient de plus en plus réel et pourtant, elle avait peur de dire oui devant l'autel, avec cette magnifique robe que lui ferait Tarek. Trois mois. Dans trois mois, elle sera là, avec Ryan qui l'attendait devant l'autel alors qu'elle rêverait de fuir. Elle ne l'aimait pas vraiment. Le soleil ne brillait plus devant ses yeux et les chandelles peinaient à l'éclairer avec autant de ferveur.

Elle lui adressa un sourire pour toute réponse et jeta le reste de cigarette qui s'envola dans la légère brise marine qu'apportait l'océan. Cet océan aux souvenirs tendres d'autres prunelles.

" Oui. Tout va bien. Tout va très bien "

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
 

Une leçon de vie, de sentiment, d'amour et de distance. Car il faut toujours être distant

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Les louves attirent toujours les loups car les loups aiment être mordus par les louves
» Il est toujours en retard, même en photo [Alana]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Reality :: Preza & Co' :: Diaries-