9 Septembre 2013

La rage envahissait son coeur, serrer fermement les poings à s'en faire exploser les mains. Comment pouvait-il courir comme il le faisait. Ramenant sa jument au box, la main de Lydia était crispée sur la rêne. Elle voulait le maudire, encore et encore, prier les sept dieux et les sept enfers qu'il tombe sur celle qui le détruirait. Mais bien sur Mathieu pouvait toujours parader, lui et son chien de meilleur ami. Deux ordures qui s'amusaient à courir les filles, à fermer leur coeur. Ils étaient aussi glacials que des cadavres et de leur baisers mortels, ses rêves de petite fille s'était envolé. Elle qui se voyait déjà mariée, mère, heureuse, arborant fièrement le nom d'Alaric. Mais il n'en était rien. Il avait tout jeté au feu, fait disparaitre la beauté du moindre instant. Lydia se démenait pour sortir, éviter les rires qui avaient suivit. Pour une princesse toujours habituée à être en haut de l'affiche, le choc avait été dur. Elle n'avait pas une seule amie ici, pas de Mathilde aimante, pas d'homme à genoux pour un simple regard. Non. Elle devait tout recommencer à zéro, lutter pour imposer sa place. Trop bonne cavalière, trop aimée du professionnel, trop connu aussi. C'était la première fois qu'on lui reprochait d'être aussi belle. Loin de son milieu où les apparences étaient clef d'une vie pure, la blonde se rattachait petit à petit à la haine. Seule Plume était là. Jamais les deux jeunes femmes n'avaient été aussi amies que depuis qu'elles étaient étudiantes.

Après avoir brosser Jade, Lydia détacha sa longue tresse. Passant une main experte dans sa chevelure, elle remit rapidement de l'ordre dans son apparence. Une douche et de nouveau fringue plus tard, elle prit la direction de la bibliothèque universitaire. Une dissertation sur les soins équins pour la semaine prochaine et chargée d'organiser la séance de reprise du lendemain, les professeurs n'avaient pas entendu longtemps pour charger leur temps libre. Entre les nocturnes et le travail personnel, la blonde n'aurait jamais cru devoir travailler dans le milieu de l'équin. Et surtout personne n'aurait pu croire qu'elle continuerait sur sa lancé. Elle était déjà championne, pourquoi chercher ailleurs. Et même si l'équitation ne lui plaisait plus, son visage était sur les murs de New York, nouveau visage de Dior.

Lisant le plat de sa jupe en jean, Lydia s'assit dans le calme presque cérémoniel de la bibliothèque. Elle aimait le repos qui y régnait, bien différente de défervescence des écuries. Les immenses couloirs remplie de savoir, les étudiants discrets. Elle aurait pu rejoindre leur rang mais elle avait choisie cette filière. Au moins elle se plaisait dans ce qu'elle faisait, c'était le principal. Oubliant la pensée de Mathieu, elle se plongea dans la recherche de livre, se perdant dans les dédales de couloirs. Elle n'aurait cru que la bibliothèque était si grande. De fil en aiguille, elle tomba sur une salle inconnue. Des cartes de tous les pays, datant pour beaucoup de la Renaissance attendaient là les étudiants de géographie. Son regard s'attarda sur la France, caressant les lignes de ses prunelles étincelantes. Elle n'aurait surement pas dut être là.

Se retournant brusquement, consciente qu'elle n'avait pas réellement le droit de venir dans cette salle, elle récupéra les livres qu'elle avait posé en regardant. Un bruit de pas la fit sursauter violemment et sa respiration se bloque. La blonde n'avait pas entendu arrivé celui qui se trouvait maintenant devant elle et qu'elle reconnu, enfin presque. Amarok si ses souvenirs étaient exactes. Un ami du coloc de Mathieu, un garçon qu'elle avait croisé une fois en soirée. Ils avaient bien des amis en commun après toi. Elle plissa légèrement les yeux, encore un rien apeurée. Il l'avait surprise et elle n'aimait pas perdre le contrôle des choses. Son masque revient rapidement sur son visage et, levant un sourcil, la belle demanda :

" Tu cherches quelque chose ? "

9 Septembre 2013

Amarok riait. A son bras, Alison Kerk, dernière année de designing, gloussait. Et autour de lui, ses amis plaisantaient. Amarok appréciait la rousse. Elle n'était pas superficielle, ni quémandeuse, et elle savait qu'elle ne l'aurait pas longtemps près d'elle sans pour autant en avoir quelque chose à faire. Exactement le genre femme dont il avait besoin. Il la trouvait parfois en pleine séance de jambes en l'air dans son lit, et elle l'avait déjà surpris avec d'autres filles, même une fois avec le jeune Tarek. Elle avait moins aimé cette dernière expérience, mais surtout parce que le garçon était mineur, tout juste âgé de dix huit à ce moment là de leur relation. Il avait largué Plume pour Alison. Après tout, Plume aussi était mineure, et ennuyeuse par dessus le marché, avec ses manières de princesse londonienne et sa passion pour les études. Cependant, elle avait un talent de chambre.

La journée était bien entamée. Il lâcha la main de la rousse, et prit congé de la bande. Il avait gradué à Harvard un an plus tôt, gagnant son doctorat d'histoire et une place spéciale au sein de la société, sa thèse ayant été publiée dans l'été. Alison en avait eu des frissons, et lui avait fait des bleus partout la nuit suivant sa graduation. Et il était donc professeur stagiaire ici, à Chicago, bien loin de sa Norvège natale. Il savait maintenant qu'il n'y retournerai jamais. Son frère était ici, sa mère était morte, son père un putain de bâtard qui l'avait plongé dans l'horreur et la cruauté. Sa personnalité avait été foutue en l'air par cet homme là. Il ne rentrerait pas en Norvège. Il attrapa son sac, et prit la direction de la bibliothèque. Il avait un cours à préparer, et sa nouvelle thèse à travailler. Il poussa la porte de la petite salle réservée aux sections Histoire et aux professeurs, et stoppa net. Cette fille, cette blonde, il l'avait déjà vue. Avec Plume. Elle se retournait quand il ouvrit la porte, et le temps se figea l'espace d'une seconde.

Il réprima un rire, et un sourire en coin, moqueur et goguenard, naquit sur sa bouche. L'expression de la blonde était assez ironique. Il posa son sac sans hésitation, et croisa les bras sur sa poitrine, amusé. "Je pense que c'est moi qui te devrais te poser cette question, considérant que tu n'as rien à faire dans cette salle. Je crois que tu n'es ni professeur, ni une élève de dernier grade en Histoire. Pas vrai ?" Il ne se moquait pas d'elle, mais sa voix n'était pas avenante. Il n'aimait pas sa réaction suffisante, et il n'aimait pas trouver dans ses salles quelqu'un qui n'était pas censé y être. Cette fille allait devoir apprendre à garder sa place. A l'université, il n'y avait ni roi ni reine, seulement les études, et les préoccupations de gamines n'avaient pas de place dans cet endroit. Elle allait devoir ravaler ses attitudes queen sortie de la campagne et plier. Car dans le campus, c'était une question de vie ou de mort.

Don't

9 Septembre 2013

La blonde fronça légèrement les sourcils aux paroles du jeune homme. Décidément, Chicago n'était clairement pas fait pour elle. L'air suffisant sur le visage de Lydia disparu, perdant momentanément tout contrôle. Elle avait envie de pleurer, de se rouler en boule jusqu'à ce que l'orage passe. Toujours dominante, la jeune femme avait vu le monde à ses pieds depuis le premier jour de sa naissance. Enfin prodige, petite fille de haut d'affiche, le monde l'avait toujours regardé avec jalousie sans oser lui dire. Elle était plus belle, bien plus belle que la grande majorité des femmes. Mais aujourd'hui, elle quittait le royaume de l'enfance. La femme enfant mourrait pour laisser place à une adulte. Elle aurait dut partir. Faire du mannequinat, comme elle l'aurait dut. A milieu de ses têtes creuses, elle était parfaite. Bien dans le moule, bien dans ses codes imposés par ses mêmes personnes qui le revêtaient avec habilité, ce cachant derrière un masque pour mieux voir les autres se détruire à essayer de faire comme eux, de leur ressembler. Lydia était un modèle. Alors pourquoi, ici, rien ne marchait comme prévue ?

Lydia regarda celui qui l'avait surprise à un endroit où elle ne devait pas être et un frisson couru le long de sa colonne vertébrale. Ses yeux noirs étaient des puits qui absorbaient la lumière mais aussi et surtout les âmes. Elle aurait pu se perdre s'ils ne ramenaient à sa mémoire d'autre prunelles toutes aussi belles mais bien plus claires. La blonde attrapa une mèche de cheveux entre ses doigts avant de lui répondre, clairement en faute :

" Non. Mais je faisais des recherches. Et ok. Je me suis perdue. "

Ses doigts autour de sa mèche s'étaient fait plus rapide pendant qu'elle baissait la tête. Depuis quand la grande Lydia baissait la tête devant un illustre inconnu. Elle n'avait pas baissé la tête devant les grands champions d'équitation, devant les maitres de la mode. Ce n'était pas lui, ni même eux tous qui la changerait. Elle n'était pas une gentille petite idiote. Depuis toujours, on lui obéissait. Cela ne changerait pas.

" Enfin si je n'ai pas le droit d'être là, toi non plus je suppose. Mathieu a rarement à ses soirées des profs ou des étudiants de dernière année. "

Elle avait relevé le visage, planter son regard si sublime dans celui du brun, un petit sourire faux sur les lèvres. Excellant sur le sujet de l'hypocrisie et des faux semblants. Les masques n'ont aucun secret pour les mannequins.

9 Septembre 2013

Il leva un sourcil. Cette fille avait un très gros problème de suffisance. C'était assez attirant. Il passa sa langue sur ses lèvres, levant les yeux au ciel alors qu'elle finissait de cracher son petit venin, et extirpa sans mot dire sa carte du personnel de son sac. Il ne voyait pas l'intérêt d'y aller par quatre chemins, ou de lui laisser la marge qui lui permettrait de cracher encore. Elle était belle. Il la détaillait sans en avoir trop l'air, ses yeux parcourant les courbes régulières de son corps, la couleur de ses yeux, la texture de ses cheveux. Elle était vraiment parfaite. Son seul défaut, c'était qu'elle ignorait qu'être parfaite était loin de suffire dans le monde, et pouvait au contraire l'exposer aux pires maux du monde, aussi bien qu'une fille très laide. Enviée, elle pouvait facilement se retrouver harcelée par les jalouses, frappée, humiliée en public. Les gens ne faisaient pas de cadeau. D'où qu'elle vienne, ce n'était certainement pas un endroit comme ailleurs. Elle ignorait tout de la vie, à l'évidence.

Il glissa ses doigts dans sa poche, et soupira. Qu'allait il faire d'elle maintenant ? Les élèves n'avaient pas le droit d'entrer dans les salles réservées, et selon toute logique il devrait la signaler, pour qu'elle soit sanctionnée si ça se reproduisait. Et elle n'avait aucune raison valable pour un traitement de faveur. Cependant, il ne se sentait pas vraiment le cœur à la sanctionner. Il réfléchit un peu plus longtemps, ses yeux sombres toujours fixés sur elle, sans ciller. Non, il ne la signalerait pas, pas cette fois. Mais il allait lui dire deux ou trois choses avant. Elle connaissait bien Plume, après tout. Il les avait souvent vues ensembles. Sa petite Plume, si jolie, si fine, qu'il aurait pu déchirer si facilement si elle n'avait pas fini par comprendre ce qu'il tramait dans son dos... Il ne digérerait pas facilement la gifle cinglante de cette petite peste. "Tu sais, selon le règlement de l'école je devrait te signaler à l'office, pour t'être introduite dans une pièce privée et insubordination envers un professeur. Mais comme je suis d'humeur magnanime, on va faire autrement." Il se pencha vers elle, et mit son visage à sa hauteur, non loin de son nez, ouvrant posément ses lèvres avant de continuer. "Tu vas me donner le numéro d'appartement de Plume Squall, son numéro de téléphone, et me dire dans quelle filière elle est inscrite. Et ce n'est pas une demande. Tu ne serais pas dans de beaux draps si je te signalais, crois moi ma fille, dès la première semaine, ça n'est pas joli sur un dossier universitaire. Et tout le monde se contrefout de tes excuses ici. J'ai été clair ?" Un éclair fou passa dans son regard, et il se redressa. Il n'accepterait pas le refus. Pas du tout même. Et il n'était pas ceux qui se laisse résister sans que s'en suivent des dommages collatéraux importants.

While Your Lips Are Still Red

9 Septembre 2013

La jeune femme fixait le brun avec attention, son petit sourire sur les lèvres. Mais lorsqu'il sortit sa carte, ce dernier disparu aussi vite qu’il était apparu. Lydia avala sa salive avant de légèrement baisser les yeux. Et merde que lui soufflait cette fois encore sa conscience. Depuis la rentrée, elle faisait bourde sur bourde et s’en mordait largement les doigts. Mais cette fois, c’était pire qu’une bourde qu’elle avait fait. Parler ainsi à un professeur pouvait être très mal prit selon l’enseignant. Elle écouta ses paroles, gardant quand même sa fierté qui aurait pu la tuer. Elle l’avait toujours possèdé et jusqu’ici, cela ne lui avait pas été fatal. Mais jusqu’à quand. La vie étudiante allait être bien difficile. Ici, pas de sujet à ses pieds et au moindre de ses ordres.

Puis il lui parla de Plume et Lydia resta bouche bée. Que venait faire son amie dans l’histoire. Pourquoi son numéro, son adresse. Elle n’avait pas vraiment confiance. Mais d’un autre côté, la blonde n’était pas une amie de confiance. Lydia pensait à elle avant n’importe qui alors pour s’en sortie, elle n’en avait clairement rien à foutre que l’enseignant veuille son numéro et son adresse. Tant qu’elle ne prenait pas cher. Fourberie et traitrise ? Oui, totalement et elle en était même fière.

" Largement que je vais te le dire. 324 247-105. Son adresse clairement... Je suis pas sur, je ne la sais pas par cœur. Et je te jure que je ne te raconte pas des craques. "

La belle sut aussitôt qu’elle avait fait une bêtise, le lisant dans le regard glacé de son interlocuteur. C’était une mauvaise idée. Une très très mauvaise idée. Mais elle ne pouvait clairement pas le dire à Plume. Les battements de son cœur s’accéléraient de plus en plus. Derrière son masque, la peur irradiait mais comme toujours, elle n’en montrait rien. Il ne fallait pas le dire, mentir toujours. Car la vérité est un pouvoir que Amarok ne devait posséder sur elle. Lydia était trop forte pour que personne ne prenne le pas sur sa petite personne. Enfin, c’était ce dont elle était certaine à l’époque. Aujourd’hui, elle ne savait plus vraiment à quel saint se vouer. Elle n’était pas impopulaire, loin de là mais c’était trop différent de sa puissance passé et elle n’aimait pas. Voir qu’elle ne dirigeait pas le moindre la faisait hurler de rage. Enfin quoi qu’elle pense, cela ne changerait pas la vérité. Comme cela ne changerait pas la présence trop proche de l’enseignant contre elle, de leurs visages séparés par quelques pauvres centimètres et de ce regard de braise qu’elle était obligée de soutenir. Il la mettait clairement mal à l’aise.

9 Septembre 2013

Il avait toujours aimé les femmes. Mais celle ci, alors qu'il enregistrait le numéro qu'elle lui donnait, il l'appréciait tout particulièrement. Elle lui avait répondu sans aucune hésitation, sans même demander pourquoi il lui demandait ces choses là, trahissait son amie avec facilité. Elle exposait Plume à beaucoup de problèmes, mais ça semblait lui être à peu près égal pourvu qu'elle ne soit pas punie. Pourtant, elle était mal. Il la sentait tendue, mal dans sa peau en sa présence. Il passa sa langue sur ses lèvres foncées, et haussa un sourcil. Oh oui. Elle était parfaite, cette jolie petite blonde. Il aurait pu l'attacher à lui pour la faire sienne. Mais alors ce ne serait pas drôle, ni même méritant. Il lui fallait tenter de la faire sienne autrement, plus gentiment.

Il se recula, et sourit gentiment. "Hm. Bon, je pense l'éponge. Si tu veux, tu peux continuer à fureter dans nos étagères. T'y trouveras probablement de quoi nourrir ta curiosité." Il s'assit sur le bureau, tira la carte, posa ses lunettes sur son nez et se cocnentra sur son livre de thèse. Il noircit sa feuille de quelques notes en norvégien, faisant marcher sa mémoire pour y puiser des choses concrètes. Son peuple avait besoin de se faire connaître, d'être aimé et respecté par les riches occidentaux qui mettraient des choses en place pour protéger leurs traditions. Il nota un proverbe sâme, et releva la tête. Elle était toujours là. Il réfléchi. "Tu fais équitation professionnelle ?" Il leva son livre sous ses yeux, exposant le titre, Historien om sea horse, l'histoire du cheval des mers. Son livre, qui lui avait demandé beaucoup de voyages, vers ces peuplades méconnues et oubliées qui vivaient sur des plages dangereuses, vivant grâce à leur chevaux. Des hommes qui pêchaient à cheval. Qui faisaient leurs huttes en peau de cheval. La presse cavalière s'était emparée de l'idée, et rêvaient du jour de sortie du livre depuis trois mois. Peut être y serait elle sensible. On disait bien que les pros se devaient d'être incollables sur les peuples cavaliers. Or il n'y avait pas d'écrits sur ce peuple, et il doutait fort que cette petite précieuse ait déjà voyagé jusque dans la boue du Kamchatka. Il le savait même.

Filles Faciles

9 Septembre 2013

La trop jolie blonde ne soupira pas lorsqu'enfin il s'éloigna d'elle mais l'envie était là. Il ne lui faisait rien et en plus, il sortait de son espace personnel. Les lois ont beau dire que les enseignants n'ont le droit de s'approcher des élèves, il n'y avait personne dans cette petite pièce. Et puis, Lydia, malgré le fait qu'elle n'était étudiante que depuis peu, avant déjà été séduite par le cavalier professionnel qui leur donnait des cours. C'était uniquement parce que Mathieu l'avait plaqué qu'elle avait cédé si facilement. Elle était facile, peut-être. Mais il fallait la charmer pour s'estimer heureux de l'avoir possédée, même pour une unique nuit.

La jeune femme lui offrit un sourire lorsqu'il lui offrit la permission de rester. S'ouvrant sur une rangée de dent immaculée, mais surtout sur la promesse de baisers terribles. Luxure que soufflait son corps. Lydia en avait clairement conscience mais elle ne cherchait pas à allumer le brun. Ses recherches seules la maintenait dans cette pièce qui puait la tension sexuelle.

La question la surprit et elle tourna ses splendides prunelles bleus verts dans la direction de celui qui l'avait posé. Sa réponse allait filé quand elle remarqua l'ouvrage que tenait Amarok. Non... Clairement impossible, ce livre n'était pas encore sortie. Alors... Noooon. Elle ne pouvait le croire. Passant une main sur ses pointes, son habitude changea du tout au tout. Bien moins glaciale, la Lydia des soirées ressortait.

" Attend... Ton livre là... C'est bien ce que je crois ? "

Son sourire était réel. Elle aurait donné n'importe quoi pour en apprendre plus sur ce peuple dont elle avait chaque jour lut un peu plus dans les magasins équins. Et cet auteur sur lequel le mystère restait entier. Impressionnant...

9 Septembre 2013

Son sourire de maniaque n'avait pas quitté son visage. Il souriait. Il savait bien qu'il aurait son attention avec ça, les Cimmériens étaient tellement oubliés à présent. On ne possédait que quelques petites mentions çà et là, ne sachant même pas si ce peuple subsistait toujours ou non -d'après le net, non. Et cette fille était limpide. Elle était sensible, quoi qu'elle tente d'être. Les femmes n'avaient jamais eu de secrets pour lui, aussi loin que remonte ses souvenirs. Ils les menaient à la baguette, faisait monter la température sans même en avoir l'air, les persuadait qu'elles étaient les meilleures et qu'il trouvait qu'elles étaient la plus merveilleuse qu'il ait vue. Les femmes, elles l'avaient mené là. Sa mère, ses sœurs, sa tante. Il avait grandi ainsi, sâme norvégien, presque un bohémien des terres glacées. Et pourtant son peuple était aussi brûlant que celui d'Espagne. Il avait grandi fourbe et dangereux. Et il ne changerait jamais, même s'il fallait pour ça prendre des risques mortels.

Il posa le livre sur le bureau, notant distraitement, un coup d’œil à l'horloge. Il y avait encore trente minutes avant que les élèves arrivent. C'était un fait important ça, le temps, le respect total des horaires, de tout. Ne rien laisser au hasard, maîtriser les imprévus, plier les choses à sa manière. Il était un maître dans cet art là. "He oui, c'est bien lui. Je l'ai, tenant que l'éditeur envoie toujours un exemplaire à l'auteur avant la publication officielle..." Il avait haussé les épaules, parfaitement modeste, menant sa barque. Son père le battait pour moins que ça chez lui. Il ne lui avait jamais rien fait de plus que frapper, mais à Maël... Quant il avait su, il était devenu fou. Il avait prit le premier avion pour Oslo, roulé jusqu'au camp de Ragnär, et récupéré son frère. Il y avait eu beaucoup de violence. Il était allé voir sa famille maternelle, avait balancé le gamin dans leurs pattes jusqu'à nouvel ordre et nul n'aurait osé contester. Depuis, cette violence était restée. Il ne fallait pas l'énerver. Et pourtant, il sentait que la barrière se faisait plus mince. Il serra la mâchoire. Ce n'était pas le moment pour ces choses là. Il savait comment palier à ça, ce n'était donc pas dramatique.

Il regarda la petite blonde, et se fixa. Oui, il la lui fallait. Peu importait le temps et l'habileté qu'il lui faudrait, ou les trésors de patience qu'il aurait à déployer, il y arriverait. Tarek pourrait l'aider, après tout il ne lui refusait rien, tant que ça pouvait lui éviter d'écarter le jambes. Les gosses ! Quels imbéciles. Il était tellement au dessus de ça maintenant. Elle serait une proie aisée. Il avait eu pire. Et c'était un euphémisme.

Womanizer

9 Septembre 2013

Lydia regardait son sourire, répondant par un autre. C'était un coup du destin que ce professeur, si jeune et si beau soit aussi l'auteur d'un livre qu'elle rêvait de dévorer depuis que les rumeurs avaient commencé à apparaitre. La belle lâcha ses cheveux et s'assit à côté de lui. Elle le dérangeait clairement mais pouvait-il dire non ? Toujours aussi imbu d'elle même, Lydia savait que non. Sa présence n'était jamais dérangeante, toujours parfaite à voir et à accepter. Les gens l'aimaient, quoi qu'ils en disent. Ici, ils étaient juste trop nombreux à séduire et elle repartait de zéro. Ce monde qu'elle avait crée depuis toute petite, elle s'y était habituée. Devoir découvrir de nouvelles choses et repartir du néant serait difficile. Surtout sans Mathieu à ses côtés. Il lui fallait un nouveau petit ami pour recommencer. Elle détailla une nouvelle fois le corps du brun sans même se cacher et son sourire devient encore plus appréciateur. Oui. Il serait sien et pas seulement pour une nuit. La blonde était comme ses sirènes aux étreintes mortelles. On ne se débarrassait que très difficilement d'elle. C'était un fait à ne jamais oublier. Ses baisers tendres devenaient addiction quand on avait le malheur de passer la porte de leur jardin secret.

" Mon dieu... Et... Tu n'imagines pas depuis combien de temps je rêve de le lire. "

La sincérité est parfois la meilleure des armes pour un mensonge. Son petit rire cristallin retentit dans la pièce surchargée de tension. Elle avait toujours été sensible aux auras qui emplissait l'atmosphère et Lydia aurait été stupide si elle n'avait reconnu cette tension caractéristique du sexe. Mais elle ne s'offrirait pas si facilement. Croisant ses longues jambes, elle posa son menton sur ses mains jointent devant sa poitrine, plongeant ses prunelles si magnifiques dans le gouffre de celles de son interlocuteur. Ses lèvres toujours tendues sur son sourire mutin, elle était d'une perfection brulante Le feu qui brise une glace qu'on croit trop épaisse.

Oui Lydia avait les moyens de charmer tout ce qui passait à ses côtés et elle ne s'en privait jamais. Rien n'était plus agréable que d'avoir un monde à ses pieds, des sujets qui vous suivraient quoi que vous faites. Comme des myriades de petits esclaves. Etre reine était la sensation de pouvoir par excellence que vous n'offrirez à personne sous aucun prétexte. Sentir la couronne venir caresser votre chevelure d'or à la fin de l'année pour n'avoir rien d'autre à l’esprit que les visages souriants tendu dans votre directions. Les voir vous écoutez alors que votre discours devient brulant de passion. Oui. C'était indescriptible. Et elle serait reine du monde du brun, avant même qu'il ne puisse s'en rendre contre. Elle ferrait sa place, creuserait jusqu'à le faire souffrir de son absence. Elle avait les pleins pouvoirs sur cette nouveauté qui s'offrait. Amarok serait à elle.

9 Septembre 2013

Cette fois, son sourire fut plus discret et moins rassurant. En effet, il avait eu plus difficile. Elle était déjà sous son emprise, déjà complètement sous ses charmes. Il aimait voir dans les yeux de femmes l'envie de l'avoir pour elles. Surtout ce genre de regard qui voulait dire "Je vais te faire tourner en bourrique comme un gentil chien". Il savait gagner le cœur des femmes. S'il avait seulement voulu leur cœur... Mais il voulait bien plus que ça. Il voulait qu'elles le prennent pour un prince charmant, qu'elles soient à ses pieds. Celles qui le défiaient s'en repentaient. Plume ne s'en repentirait pas. Elle l'avait doublé. Mais elle l'aimait. Il savait qu'elle l'aimait.

Son stylo navigua librement sur la page du livre, y posant une dédicace fine en lettres norvégiennes. Au moins, si elle la lisait, il saurait qu'il lui plaisait vraiment, tenant qu'il lui faudrait aller chercher un alphabet norvégien pour la déchiffrer. Au plaisir de la revoir... Si toutefois elle s'en sentait l'humeur. Il savait aussi bien manier les mots que les âmes, on le lui avait appris, et son maître était un fin orateur. Comme tous ceux de son rang. "Je suppose que nos chemins se séparent ici, Lydia Johanson. C'est l'heure de mon cours. Au revoir, donc." La sonnerie vibra entre les murs, et les voix des dernières années éclatèrent dans les couloirs voisins. Il allait pouvoir repérer d'autres filles à baratiner, d'autres garçons à rendre verts de rage jalouse. Ces simples d'esprits !

On toqua à la porte, et il rajusta ses lunettes sur son nez, appelant pour que les jeunes gens ouvrent. Lana, une jeune panthère fougueuse et vile, lui adressa un clin d’œil souriant. Elle était bien jolie, elle aussi. Il ouvrit son livre sans hésitation, et inscrivit le thème de la séance sur le tableau gris, concentrant ses pensées sur son travail. Il se devait d'être irréprochable, aussi blanc que la neige des longs hivers sombres de son pays. Elle ne lui avait pas dit son nom.

Final Countdown