15 Septembre 2013

Dans le silence d'une plume peut naitre quelque chose de grandiose, de parfait. Les mains dans les poches, les cheveux dans le vent, nombreuses sont les âmes pures qui se retrouvent par un coup du destin étrange dans la même direction, à marcher dans le même sens. A vouloir rencontrer quelque chose de nouveau, changer la monotonie de cette vie qui leur pèse. Alors plutôt que de se mettre à mort, ils tentent de nouvelles choses, ils frôlent la mort avec délectation. Car après tout, rien ne les retient. Leur proche tentent de leur faire comprendre qu'ils les aiment mais la seule chose qu'ils désirent, c'est un coeur chaud contre lequel se blottir, passer des heures dans cette chambre à apprendre encore et encore l'Amour. De celui qui vous déchire et vous hante même lorsque la fin s'approche. De celui auquel vous vous accrochez parce que c'est magnifique d'aimer. Parce que vous ouvrez les yeux et voyez le visage de celui que vous aimez, encore dans le plus pur des sommeils. Caresser un joue qu'on croyait ne plus jamais pouvoir toucher, embrasser ses lèvres. Puis regarder encore et encore dormir cette personne que vous aimer. Sentir les battements du coeur s’accélérer lorsque les deux corps ne font plus qu'un, la respiration se bloquer pour mieux s'offrir. Puis ses lèvres qui s'écartent sur le plaisir que vous faites naitre. Mais ses âmes ne savent que partout veille leur jumelles, cachées dans un corps jusqu'ici inconnu.

Les mains dans les poches, Matt n'était pourtant pas de ses âmes volontairement perdues dans la beauté des sens. Il apprenait chaque jour à essayer de comprendre les hommes et leur sauvagerie. Ses mains allaient très vite sortir de ses poches. Répondant aux appels de ses collègues, il patrouillait dans la forêt de Chicago, cette forêt offerte aux étudiants, trop proche du campus au gout de la police. Mais ils n'avaient pas leur mot à dire. Calme, gérant le moindre de ses mouvements, le blond avait un mauvais pressentiment. Son instinct le trompait rarement et il sera sa main sur la crosse de son arme de service, calmant les battements un rien trop rapide de son coeur. Il y avait quelque chose de louche. La forêt n'offrait pas les bruits de sa vie, les animaux étaient aussi silencieux que lui, les oiseaux avaient arrêté de chanter. S'enfonçant un peu plus profondément entre les arbres, les ténèbres tombèrent bientôt autour de lui. Sa gorge se sera. Au plus profond de la forêt, rien d'autre que le silence qui lui renvoyait dans les oreilles le bruit de son coeur qui battait la chambarde. Sortant enfin son arme, il avançait, sans savoir sur quoi il allait tomber. Son regard, habitué petit à petit à l'obscurité capta les reflets rougeoyants de sang frais sur l'écorce d'un sapin immense. Son coeur s'emballa, ses sens se firent plus aiguisé. Il garda sa main sur son arme comme si elle seule représentait sa plus grande sécurité, posant l'autre sur le takie walkie. L'hésitation se lisait sur son visage, appeler ou non du renfort.

Puis le cri retentit, le faisait bondir dans la direction d'où il provenait. Le destin l'envoyait courir. Pour mieux se retrouver.

15 Septembre 2013

Septembre avait avancé. La fraîcheur des matins enchantait Tarek. Ce matin, il s'était levé tôt, sans réveiller son colocataire qui profitait du week end, et avait déjeuné en silence, savourant la paix qui entourait les alentours. Puis il avait laissé les affaires du déjeuner de Mathieu pour son réveil, plier le linge et remis une machine à tourner. Il s'était douché, habillé assez chaudement pour supporter la fraîcheur du matin, avait flatté l'encolure de Cheren qui somnolait encore dans son boxe. Enfin, il avait enfilé ses baskets, réveillé le chien, et était sorti de la cour pour aller courir un peu. Il aimait l'isolement de la maison. Elle se reliait facilement au campus, par les chemins de terre, pour le plus grand bonheur de lui même et de la meilleure amie de son coloc, elle aussi fervente adepte du footing.

Le temps était agréable. Ses écouteurs dans les oreilles, il courait régulièrement, goûtant pleinement chaque contact de ses pieds avec le sol, les yeux mis clos. Ses muscles se détendaient petit à petit, son souffle se calait, sa vitesse de même. Blue suivait. Il suivait toujours collé à ses chevilles, jamais plus loin. C'est pourquoi, quand il colla son nez au sol et détala subitement, le jeune homme s'arrêta et appela. Le chien ne se retourna pas. Agacé, Tarek bifurqua et suivit ses pas. Il ramassait des flerus en chemin, profitant des dernières roses sauvages de l'automne. Très vite, cependant, il ne le vit plus. Inquiet, il appela son nom plus fort et essaya d'ignorer la décroissance lumineuse due au nombres d'arbres qui augmentait. Il n'entendait même plus l'anneau du collier claquer. Sa voix se teinta un peu d'angoisse.

La forêt s'était définitivement assombrie. Il appelait son chien, doucement, effrayé à l'idée de déranger un animal qui pourrait se retourner contre lui. Il commençait à renoncer, sachant que le chien saurait retrouver son chemin, quand celui réapparut finalement. Soulagé, le garçon glissa ses doigts dans son épiasse fourrure, mais seulement pour la retirer vivement. Un liquide épais et tiède teintait la fourrure de l'animal. Un liquide rouge. Tarek compris qu'il avait du sentir l'odeur d'un animal mort et aller se rouler dedans. Angoissé, il décida d'aller voir si l'animal n'était pas blessé, et en besoin de secours. Il marchait prudemment, mais sans hésitation. Il n'avait pas peur des animaux mort, ni des cadavres décomposés. Il en avait déjà vu. A commencer par la dépouille nauséabonde de son propre frère... Mais il n'était pas préparé à ce qu'il allait découvrir au tournant de la clairière qu'il traversait. Son cri s'éleva dans l'air avant même qu'il ait réalisé qu'il avait ouvert la bouche, et porté ses mains à ses lèvres, lâchant son bouquet de roses.

Elle gisait là, les bras attachés à un arbre, la tête penchée de côté et ses yeux terrifiés vidés de la vie. Son ventre déchiré dégageait l'odeur caractéristique des entrailles, et le sang avait tâché son short blanc et ses jambes. Il avait commencé à pleurer avant de s’effondrer dans les épines marrons, ses roses éparpillées autour de lui, une main sur la bouche et l'autre sur l'estomac, se concentrant pour ne pas vomir. Qu'allait il bien pouvoir faire maintenant ? Il ne pouvait pas la laisser là, et il n'avait pas son portable. Et Blue avait à nouveau disparu.

Experience

15 Septembre 2013

S'était clairement impossible. Un chien venait de débarquer, couvert de sang. Les mains du policer se glissèrent dans les poils avant de s'arrêter sur la tessiture loin d'être douce. Il porta les doigts à son nez et reconnu l'odeur caractéristique du sang. Mêlé au cri qu'il avait entendu. Matt du se faire violence pour réprimer son impulsivité et ne pas bondir dans la seconde. Il appela les autres, déclara sa position, activa le GPS de son téléphone puis arma son revolver avant de se mettre à courir. Courir non pas pour survivre mais pour comprendre.

Ses foulées se faisaient de plus en plus rapides, le chien le suivant, lui indiquant clairement la route à prendre. Que celui qui hurle qu'un chien est stupide meurt sur le champs. Il dépassa une clairière et le choc le fit freiner des quatre fers. Le spectacle était plus que macabre. Cette fille avait disparu depuis plusieurs jours. Avant même de toucher à la scène, Matt se rapprocha de celui à qui devait appartenir le chien. Un jeune garçon, à la crinière de feu. Il évita de se fixer sur le corps outragé, sur le sang qui avait taché l'écorce de l'arbre. Il n'y avait aucune trace de lutte. Le cadavre avait dut être amené là mais les yeux vides étaient des portes vers des ténèbres qu'il ne voulait pas voir. Des cadavres, il en avait croisé un bon nombre. Mais jamais des corps sur lesquels on s'était acharné avec tant de violence.

Ses bras s'entourèrent autour des épaules du jeune homme, sans doute tout juste étudiant voir pas encore. Ce qu'il faisait dans cette forêt, si près de ce corps avec du sang sur les mains, pour l'instant, Matt s'en contre fichait. Il y aurait une enquête. Mais comme toujours, il y avait présomption d'innocence.

" Monsieur. Calmez vous. Venez. Je vais vous amener dans un lieu plus sur. "

Sa voix était douce, son visage avenant. Il envoya un signal d'alerte aux autres unités de patrouilles. Il fallait coincer ce cinglé. Le sang était encore frais sur le corps de la jeune femme, pas plus d'une heure. Il devait être encore là, à jouer avec les nerfs de la police. C'était impossible. L'affaire ne devait surtout pas s’ébruiter. Les journalistes allaient en faire leur choux gras pour les semaines à venir, les empêchant claironnent de faire leur travail et menant jusqu'au burn out le témoin le plus probable qu'il avait pour l'instant.

C'était une véritable boucherie. Matt releva la tête vers le corps supplicié. Pendue par des fils barbelés, les cheveux de la jeune femme était couvert de sang, tout comme son corps. Comme si on l'avait vidé pour ensuite la baigner dans l'hémoglobine. Mais le pire était l'état du corps en lui même. S'il avait dut être sublime dans la vie, les marques de coups avaient bleuit chaque parcelle de peau. Cette fille avait dut souffrir avant de mourir. Les tests prouveraient largement qu'elle avait subit bien des sévices, Matt en était certain. Protéger la victime pour l'instant. Les autres s'occuperaient de sécuriser le périmètre et décrocher le corps; Pour une fois, le blond était heureux d'avoir été en patrouille et d'avoir découvert le cadavre avec quelqu'un d'autre.

15 Septembre 2013

Il tremblait. De tous ses membres, il tremblait. Mêmes son corps interne était secoué par ses nerfs choqués. Il fixait le corps, incapable d'en détacher son regard, les larmes continuant leur course toutes seules. Il la connaissait. Elle était danseuse, elle avait suivi le lycée à Munch. Ils avaient été dans la même classe en troisième année. Et elle était là, suppliciée, massacrée par un quelconque malade alors que la vie commençait tout juste pour elle. On l'avait tuée, pour rien, pour satisfaire des désirs atroces. Et il restait là, cloué au sol, encore plus choqué que le jour où son père l'avait mené près du corps de son frère pour lui faire comprendre ce que mort voulait dire, ce que ne jamais plus revenir signifiait. Il ne réagit même pas quand son chien, revenu, glissa son museau sous son bras en guise de consolation. Ses lèvres tremblaient aussi.

Le choc l'avait tellement paralysé qu'il n'entendit et ne vit même pas l'homme en uniforme qui avait déboulé à la suite du chien. Ce qui ne dura pas longtemps, tenant que le policier vint lui passer les bras autour des épaules, ayant pour effet de le sortir de sa léthargie silencieuse. Il inspira brutalement, un couinement perdu s'échappa de sa gorge et il se laissa relever sans protester. Il comprenait à peine ce qu'il lui disait. L'image restait gravée sur sa rétine, et il regardait le poil rougi de son chien, avec l'impression d'être prisonnier d'un cauchemar. Son corps entier s'était contracté, et il avait mal partout, la gorge serrée et les yeux brûlants. Il s'accrochait désespérément à la veste du policier, à la limite de l'hyperventilation, le nom de la jeune fille au bord des lèvres.Il l'appréciait, cette fille, du temps où ils allaient ensembles aux soirées de la classe, tous ensembles."Eva... Eva.. Eva. Blue couina. Voir son maître en bug le perturbait.

Il se sentait comme cette fois où il avait failli se noyer dans la piscine de la maison, tout enfant. Il pleurait, comme un enfant, des souvenirs d'elle plein la tête, réalisant brutalement qu'elle ne rirait plus jamais avec eux et que la dernière vision qu'il aurait d'elle, à jamais, serait celle de son corps massacré. Il lâcha le l'homme qui l'avait redressé, et serra les poings, expirant le plus possible pour se calmer. Il était choqué et furieux à la fois. Il la revoyait danser avec son petit ami, rire, lancer ses bras en l'air dans la piscine des Hespérides, lever son verre près du buffet, ses yeux pétillants de joie alors qu'elle fêtait avec les autres son diplôme de lycée. On lui avait prit ça. Il aurait étripé celui qui lui avait fait ça s'il l'avait eu à sa portée, s'il savait qui. Eva Fryant était morte, sauvagement découpée par un boucher qui rôdait donc autour du campus. Il réalisa alors que son iPod tournait encore, et écrasa le bouton de pause rageusement. Il ne pouvait pas croire qu'on lui avait fait sa à elle. C'était simplement trop injuste, trop irrationnel. Elle était morte !! Et Harper, son petit ami, il allait être dévasté ! Un sanglot remonta dans sa gorge, et il recommença à hoqueter comme un hystérique, incapable de voir où il était, simplement choquer, son esprit coincé en face de cet arbre ensanglanté. Il allait craquer, certainement. Il ne ferait pas un pas de plus dans cet état. "Il faut que je m'asseye."

Where Is My Mind

15 Septembre 2013

La mort suivait parfois des chemins bien étranges, s'insinuant dans les corps de ceux qui s'y attendait le moins. Ses messagers étaient traqués par les gens comme Matt, traquer jusqu'à en crever selon les états. Elle frappait comme un serpent qui mort et distillait son venin avec parcimonie. Tous n'avait pas l'honneur d'être touché par sa grâce infinie et dans les dessins obscures qu'elle créait, elle était plus imaginative que n'importe qui. La Faucheuse était capable d'enlevé des vies avec une créativité qui aurait fait rêver chaque artiste. Personne n'avait droit à la même fin et depuis des millénaires, elle en inventait. Maladie, Noyade, Brulure, Peur, elle savait se montrer imaginative quand il s'agissait de faire fuir sa sœur la vie. Aujourd'hui, elle avait frappé, mélangeant les genres pour un chef d’œuvre macabre. Une pincé de sadisme mêlé à une flopée d'horreur. Bien mélangé et haché par des fils barbelé et le tour était joué.

S'il y avait les messagers de la Mort, sa soeur n'était pas en reste. Elle avait aussi choisit des humains pour l'aider à se battre. Bien sur la mort était inéluctable. Mais un corps si jeune avait les faveurs de la vie. Jusqu'à ce qu'elle rencontre un messager. Matt faisait partie de ses chevaliers des temps modernes qui traquent le mal avec bienveillance. Pourtant, c'était bien la première fois qu'il voyait telle boucherie. On s'était acharné sur le corps encore et encore jusqu'à la transformer totalement.

Un nom. Une identité. Cette fille avait des gens qui l'aimaient, une famille qui l'attendait. Une famille qui avait appelé la police pour déclarer la disparition de leur fille. Leur apprendre qu'ils l'avaient retrouver allait être dur. Matt croisait les doigts pour qu'il n'en soit pas chargé. Ce serait impossible pour lui de récupérer les larmes. Matt recouvrit les épaules du jeune homme de sa veste, chercha vainement à le calmer. Mais lui, il savait résoudre une enquête. Pas calmer les gens sur le bord de la route.

Ses collègues arrivèrent plus vite qu'ils ne l'avaient prévue et leurs têtes auraient pu le faire rire. Dans d'autre circonstance oui. C'était certain. Mais là, il avait juste envie de vomir. " Je vais vous laissez en leur compagnie. Les infirmiers seront plus aptes à gérer. " Contrairement à d'habitude, il n'ajouta pas l'habituel : nous vous recontacterons. Parce qu'il ne le pouvait clairement pas. Le rouquin était en état de choc et dire à quelqu'un dans cet état qu'il était potentiellement coupable était une très mauvaise idée. L'expérience parlait.