Reality
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


La réalité est une force. La vie en est une autre
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-39%
Le deal à ne pas rater :
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
399 € 649 €
Voir le deal

Partagez
 

 instant perdu | belette

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Pete Glaswock
Pete Glaswock
« »

Avatar : d. harrison (yungblud)
instant perdu | belette 9a2e476d29da8f4f115464d2565c63d3aa137693
Messages : 3

instant perdu | belette Empty
MessageSujet: instant perdu | belette   instant perdu | belette Icon_minitimeMar 22 Nov - 9:31


 
it's not a metaphor, this ache
ft Kwang-Mok Bak

 
belette10.gifThème | Il ne peut pas réellement être là pas vrai ? Songe de ton subconscient là pour te torturer un peu plus et agresser ton âme. Mais Kwang n’a plus le visage tendu par la colère de la dernière fois. Kwang est doux. Kwang est là, pour de vrai. Tu l’as invoqué dans le rêve sans même le vouloir.

Tu avais trop de questions.

Il est venu. Pour toi. Parce qu’à l’autre bout du monde, là où il a fui, Kwang dort et que le lien que vous aviez créé, malgré tout, demeure plus fort. Comme tu aurais rêvé que ce ne soit pas le cas. Ton propre vocabulaire te fait rire jaune. Car maintenant, ici, tu es seul maitre des rêves. Et ça te fait peur comme rien ne t’as jamais autant fait peur.

— Tu es venu… souffles-tu.

Tu voudrais te réfugier dans ses bras, comme tant de nuit avant cela. Disparaitre pour n’être rien de plus qu’un grain de sable dans un monde immense. Contre lui, tu devenais si petit. Ses doigts dans tes cheveux, son souffle contre ta nuque. Pourquoi vous aviez tout détruit de ces quelque mois de paradis ?

Mais vous n’êtes plus deux amants aujourd’hui. Vous êtes redevenus les deux êtres maladroits de votre commencement. Tu ne veux pas le contrôler. Tu n’es pas comme ça Pete. Tu ne deviendras jamais comme ça. Car tu le préfères millement conscient, capable de te dire que tu agis comme un con ou que tu ne prends pas les bonnes décisions. S’il est là, c’est que tu veux ses conseils… Parce que tu ne crois qu’en lui pas vrai Pete ? Tu n’as toujours cru qu’en lui, depuis la première seconde, depuis le premier instant.

— Pourquoi… Pourquoi on a fait ça ?

Il n’y a pas de réponses. Juste vos doigts qui se retrouvent et qui s’enlacent. Juste les centaines de mots que tu attends de sa part. Juste cet instant, hors du temps, hors de vous. Juste une seconde.

— A TOIIIII hihiihhi

@"Kwang-Mok Bak"
Love Song - Yungblud
(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Pete Glaswock
Pete Glaswock
« »

Avatar : d. harrison (yungblud)
instant perdu | belette 9a2e476d29da8f4f115464d2565c63d3aa137693
Messages : 3

instant perdu | belette Empty
MessageSujet: Re: instant perdu | belette   instant perdu | belette Icon_minitimeSam 21 Oct - 20:52


 
it stopped raining in my head today
ft Kwang Mok Bak

 
1d14cb8ea29d12f88e9dac2cc4444d0b7f43fbdd.gifv
Thème | Vous n'avez pas passé la porte que déjà les questions se terminent. Que tu crois qu'elles se terminent. Que c'est bon, c'est revenu comme avant. Vous deux sans aucune blessure et aucun soupir de ce qu'il s'est passé. Sans la petite piqure au creux de ton bras, témoin de ta faiblesse et de ton échec. Temoin du fait que tu ne serais jamais un assez bon ami pour les tiens. Témoins que t'es incapable de vivre seul et de survivre en solitaire. Tu leur avais dit, encore et encore aux autres. Que c'était pas la faute de Kwang. Qu'il n'y était pour rien, que c'était un trop plein, une overdose de toi-même. Mais c'était plus facile de trouver un coupable et l'absent en faisait un si beau. Elles te l'avaient dit, encore, encore et encore.

Mais t'en avais pas démordu.
Tu lui en veux pas là, tout de suite. T'es trop fragile, t'es trop faible pour la vie.
Il y est pour rien. Vous n'y êtes pour rien. Quand votre vous c'est arraché à l'infinie. Et pourtant. Là, juste là, c'est un peu de sa faute. Abandon forcé quand t'aurais pardonné. Et cette fois Peter ? Est-ce que tu es capable de dire oui aux questions ? Est-ce que tu le veux encore contre toi ? Est-ce que tu l'aimerais encore dans tes draps ? Est-ce que tu soupirais alors qu'il se glisserait en toi ?

T'es pas sûr hein ? T'es pas sûr d'en être capable.

Alors pourquoi tu l'embrasses ?
Alors pourquoi tu dis rien quand il te prend à nouveau dans ses bras ?

T'as jamais été capable de rien. poupée de chiffon qui s'échoue dans les travers de ceux qui veulent bien de toi. Est-ce que c'est ça avec Kwang ? Est-ce que c'était ça avec Salomé ? Tu veux pas le croire mais enfaite, est-ce que tu es bien capable de savoir ce qui est et ce qu'il sera ? Non, tu te connais bien mal. Juliet sait mieux que toi ce qui gronde dans ton être. Toi tu fais le don rond et tu laisses les choses glisser. Même Kwang tu l'as laissé partir. T'aurais pu t'accrocher non ? Tu sais même plus ce que tu aurais dû faire.

Mais là, il est là. et là, il t'offre une main que tu prends. Parce qu'elle a l'odeur d'une bouée dans l'océan qu'est à nouveau devenu ta vie. Un phrase, ton phare. Les autres le refuseront. Waffles le refuse. Mais Waffle ne l'a jamais accepté. Peut-être les autres diront-ils oui ? peut-être les autres lui souriront-ils ? Tu imagines Tasha. Tu imagines Jake. Et tu sais que non. Que Juliet fera peut-être semblant. Mais les volcans entreront en éruptions. Ils se battront. Tu te battrais, toi ? Pour lui ?

Tu t'assoies sur ton lit. T'as honte, un peu. Il y a une capote qui traine là. Parce que tu fais bien attention toi. Pas de bébé, pas d'enfant, pas de futur. Transmettre ta merde ? Plutôt crever. Non, y a des restes de la nuit. Du sperme dans les draps, de la cyprine dans l'odorat. Vous avez baisé sans amour. Comme deux corps vides qui avaient besoin d'un peu de chaleur. Il doit le sentir. T'aimerais que ça disparaisse. Tu recouvres maladroitement le carnage de la couverture et de toi. Tu te lèves même. Incapable de rester en place. T'ouvres la fenêtre, observe le manège de Waffle sous le lit, proscrit, le dos hérissé comme si tu avais fait entrer le diable en personne ente vous. Est-ce que Kwang est ce petit Satan qu'on dépeint comme le monstre ? Est-ce que tu as ouvert ta porte au mal ? Alors pourquoi tout à l'air d'aller mieux dans ton coeur ? Pourquoi, d'un coût, t'as plus l'impression de mourir. Comme si on t'avait enfin sorti la tête de l'eau après des années en apnée ? T'es niais Peter. Niais à en crever.

Tu t'approches de la cuisine, du mange debout derrière lequel il s'est mis à faire couler le café. Les habitudes sont là. Il dose parfaitement votre moment de félicité. T'es encore tellement fatigué. T'as pas assez dormi. T'as de l'alcool dans les veines, beaucoup de drogues dans les yeux. mais tu veux pas dormir. Pas faire disparaitre ce moment. Est-ce, si tu fermais les yeux, Kwang disparaitrait à nouveau ? Peut-être que tu rêves ? parce que les habitudes ont l'air si naturelles. Où sont passés les deux dernières années ? Ou est-il ? Les questions. Trop de questions. Kwang n'aime pas les questions. Le chien est fou mais le chien refuse le collier. T'as jamais voulu lui en passer un. Tu l'as fait sans t'en rendre compte. T'offrait pas la liberté des loups toi ? T'offrais quoi après tout ? Rien. Rien du tout.

Tu l'observes avec trop de tendresses dans les iris. Tu devrais lui en vouloir. Tu regardes seulement la cuillère rejoindre la céramique. Et tu prends celle qu'il te tend. Ton sourire est moins gigantesque qu'avant. La fatigue et, surtout, l'appréhension le fige un peu. Mais il existe encore un rien, ersatz du soleil. Ersatz du vous. Tout ce que vous étiez n'est pas mort. Tu te souviens toujours ? que tu ne peux t'empêcher de souffler. Juste un peu, juste si peu fort. Constatation qui se finit en songe. En soupire qui n'a pas de fin. Parce qu'une fin est un point. Et que tu ne veux plus jamais qu'il y en est un entre vous.
@"Kwang-Mok Bak"
Imbre - Jordan Critz
(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Kwang-Mok Bak
Kwang-Mok Bak
« »

Avatar : bang chan
instant perdu | belette QOt6JdzM_o
Messages : 2

instant perdu | belette Empty
MessageSujet: Re: instant perdu | belette   instant perdu | belette Icon_minitimeMar 7 Nov - 1:08



S O U N D ⌟  — ❛ all my stories are about being left, all yours about leaving. so we should have known. should have known to leave well enough alone; we knew, and we didn’t.

            — ⌜ La dernière fois, ses cheveux étaient blonds.⌟ Du blond de blés fatigués et cassés parce que si peu entretenus que c'était presque miraculeux qu'ils ne soient pas tous tombés. Il y a des mois de cela, des nuits par dizaines jetées de-ci de-là. Calendriers éparpillés et rattrapés pour les enfiler les uns à côté des autres. Malheur à qui oublierait une ou trois soirées en billes roulant si loin qu'on en fait des échappés. Il manque des perles à l'appel, y a des trous dans l'Histoire. Et la dernière fois qu'le chapitre s'est ouvert par un : ils étaient chez Pete, ses cheveux étaient blonds. Champ d'orge enraciné dans le passé. Aujourd'hui, c'est le noir des oiseaux de mauvaise augure qui s'est incrusté tout le long de son crâne mainte fois arraché puis recollé. Lune-maîtresse en points de sutures nacrés. Le sang fait pas mauvaise mine sur les plumes des corbeaux. Il souligne la malice, se fait ire des vices. -- c'est même pas beau.

Le noir de ses mèches retombant devant son visage affairé autour des deux tasses de café rappellent à Bel ce que Kwang-Mok était. Car, en réalité, depuis le loup, jamais plus n'avait-il adopté le noir de ses parents. Jamais plus n'avait-il arboré la couleur des tourments. Miko qui l'aimait tant, le reflet d'obsidienne qui rebondissait contre les murs quand le soleil se déposait sur ses cheveux dévoilés. Et si elle avait pu, certainement qu'elle les lui aurait arraché pour pouvoir les enfermer dans un bocal scellé (( condamnée )). Mis sous vide et caché en haut d'une étagère, proscrit du monde pour que personne n'approche, pour que personne ne s'y accroche, que personne ne lui reproche. Lui reproche le violet sous le noir, les preuves d'exutoire.

le noir c'était le désespoir
le blond c'était l'espoir
(( et là, y a plus rien à y voir ))

Les mains s'affairent en une connaissance méticuleuse des préférences torréfiées. Le soucis du détail creusé chaque matinée, de ces nombreuses fois où du soleil il détourait le reflet sur la peau lactée de l'anglais encore ensommeillé. Rituel récité dans le fond de l'encéphale en un cantique apostrophé à qui voudrait bien écouter. Venez assister à l'Encore non approuvé. Car personne ayant franchi le pas de cette porte ne sera d'accord, Bel le sait, Bel l'a accepté. Que faire d'autre ? Partir sans se retourner en les maudissant tous d'vouloir arracher la queue du loup décharné ? Ben voyons. S'il n'est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds, il sait refermer ses crocs sur sa langue gourmande de chaos. L'obstination comme muselière, le renouveau comme terreau pour réparer la cabane trouée d'intempéries et de méprise. Alors il compte les cuillères, chauffe l'eau, verse et mélange. La tasse de Pete. La tasse de Bel. Enfin, deux tasses de Pete dont une qu'il garde entre ses phalanges mordorés, car la sienne n'est plus là. -- il t'a prévenu, tout a été jeté dans le vent du révolu.

Et dans l'air ce sont les aromes d'une nuit qui n'a pas encore vu le soleil se lever qui glisse le long des narines, réveille le museau et agace à défaut d'enrager. Car la bille des offusqués n'a que peu sa place ici, entre eux deux qui se consolent aux antipodes des poisons. (( depuis quand t'as pas embrassé qui que ce soit ? c'était lui, pas vrai ? puis plus rien. )) Rien. Juste la chasse. La traque. La colère. La mort. Y a pas d'place pour la chair et les gémissements quand t'enterre à bout de bras. Quand tu trembles dans le froid. Et seigneur combien de nuit a-t-il cru fermer les yeux dans la neige atomique d'une nouvelle fin du monde sans certitude de les rouvrir le lendemain matin ? Gèle au cœur et grêlons dans l'âme. Il pleut encore le soir, et ça résonne dans tous les couloirs. -- y à rien à voir dans ton océan noir.

Bel entend le plus jeune s'activer, s'asseoir, se relever, ouvrir les fenêtres, craquer le plancher, occuper ses mains en une extension palpable de son esprit sans-dessus-dessous. Et si de ses mains il avait l'encre pour tracer la carte jusqu'à l'âme des sereins, Kwang-Mok lui tatouerait chaque recoin des paumes pour que plus jamais le tracas ne vienne embrumer ses synapses. Mais Bel, il n'a que les deux tasses entre ses mains. Alors il tend la première à Pete, et resserre ses phalanges autour de la sienne. Peut-être l'odeur d'un café partagé rallumera-t-elle la lumière sur le perron de leur maison. -- il te regarde, et dans ses yeux tu retrouves la douceur qu'il a même au plus noir de la nuit, tu rougis.

Innocence d'une affection qui retient son souffle quand de ses lèvres s'échappe la réalité des faits : — Tu te souviens toujours ? face à ses propres iris qui déchantent la réponse est si simple que s'en est terrifiant. — J'avais pas envie de l'oublier. et pour calmer la brûlure térébrante qui s'est formé le long des syllabes redorées d'la vérité qui ne demande qu'à exploser, c'est dans le café chaud que se plongent les lèvres du loup pas rassuré. L'espace d'une gorgée, Bel se retrouve deux années à reculons. Loquet d'âme qui éclate et les poumons qui se contractent -- putain, comment t'as osé lui faire du mal ?

Car si ni l'un, ni l'autre, ne conviennent aux normes, ne cochent les cases qui feraient d'eux des gens biens. Et quand bien même en auraient-ils cochés quelques unes, cela valait-il les mots et les mensonges balancés sur le pavé de cette nuit écorchée de deux ans datée ? Non. Non, il aurait pu lui dire comme ça, Bel. Il aurait pu servir deux cafés. Et juste lui dire la vérité. — Je t'ai pas trompé.
(c) SIAL ; icons sial
Revenir en haut Aller en bas
Pete Glaswock
Pete Glaswock
« »

Avatar : d. harrison (yungblud)
instant perdu | belette 9a2e476d29da8f4f115464d2565c63d3aa137693
Messages : 3

instant perdu | belette Empty
MessageSujet: Re: instant perdu | belette   instant perdu | belette Icon_minitimeJeu 23 Nov - 13:24


 
it stopped raining in my head today
ft Kwang Mok Bak

 
1d14cb8ea29d12f88e9dac2cc4444d0b7f43fbdd.gifv
Thème | Comment de simple mots peuvent-ils autant mettre en émois ? Tu devrais pourtant le savoir toi qui écrit chanson et complainte en un seul et même texte. Toi qui demande aux autres d'éprouver ce que tu veux leur faire ressentir. Mais t'es pas tout seul pour ça. T'as Tasha. T'as Jake. T'as ta bande qui fait des harmonies quand tu te contentes de les écrire. Mais là, les mots ils existent. Et là, les mots ils touchent à ton âme, à ton petit coeur en morceau. Il n'a pas voulu oublier. Et tout ce que ça sous entend. Et tout ce que ça jette en arrière bouche, ce que ça chante sans même qu'il n'ait besoin de marmonner. Parce que ce serait les comptines du possible. Du peut-être. Juliet lui enfoncerait la tête sous l'eau plutôt que de le laisser s'abimer encore la peau au barbeler de l'existence de Kwang. Belphégor en antithèse de ce qu'ils furent.

Mais il se perds dans les yeux noirs et, là, il y lit un océan. Des promesses, des mots doux. Des je t'aime qui cette fois ne sont pas ourlés d'inconnus. Le jeune homme perds ses iris et finit par les détourner. Parce qu'il ne sait pas s'il veut vraiment y croire. Parce que essayer d'y croire c'est accepter d'avoir à nouveau mal. La main droite vient gratter là où la cicatrice lui rappelle qu'il ne faut pas aimer. Le reste de la piqure mortuaire. De la bave aux lèvres et des pleures des anges.

Il ne faut pas aimer.
Mais depuis si longtemps Eros a choisi de l'embrasser pour l'éloigner de Thanatos. Depuis si longtemps il s'est plus aux jeux des dieux. Kwang fut son ultime brifade, son ultime instant.

Le couperet tombe. Le souffle s'arrête. Les doigts n'ont pas réussi à attraper la tasse, pas encore. Déjà ils se mettent à trembler comme si le monde entier se renversait. Kwang ment. Encore. De nouveaux. Il ment pour une conscience qu'il n'a plus besoin d'avoir. Il sait Peter. Il sait qu'on essaye d'atténuer la peine. Mais il ressent encore la froideur du béton sur ses fesses quand il y tombait. Il transpire encore l'humidité moite qui s'était enfoncé en lui. Il retrouve l'odeur du bar qu'il ne devrait plus fréquenter parce que les souvenirs sont cruels. Il y voulu contrer le sort là bas. Il y était presque arriver.

Kwang n'a pas le droit de lui faire ça.
Revenir en chevalier, droit dans une armure immaculée. Revenir et détruire tous les essais maladroits de vivre à nouveau. Mais l'a-t-il vraiment fait quand il reprend enfin pied avec l'homme devant lui ? A-t-il vraiment voulu s'en sortir quand il rit pour les apparences.

Où est la meute ? que demande le chanteur.

Il ne s'arrête pas sur la vérité. Il ne la croit pas et tout son être parle à ses places. Pete doit se forcer. Il accroche à un vieux sourire à ses lippes et temporise ses doigts sur l'émail de la tasse. La chaleur pour emmitoufler les coeurs. Parce que voilà deux ans qu'on lui offre des vérités fausses qui puent le mensonge simplement pour qu'il aille bien. Ce n'est pas toi, c'est moi. C'est n'est pas ça, c'est faux. Il y crut pourtant. Il y a cru si fort.

Et il lui en veut d'avoir fait naitre cet espoir qu'une fois, juste une fois, les mots ne sont pas que des baumes. Que Kwang a dit des vérités qui entrainaient seulement la rupture. Mais pourquoi ? Pourquoi aurait-il menti ? Trop de détail quand il lui hurlait que l'autre se cambrait sous ses reins. Trop de possibles quand il gueulait que l'autre s'endormait dans ses bras. Leurs lippes murées ensemble, leur soupir sur la même note. L'autre était un loup. Et Pete était quoi ? Rien d'autre qu'un chiot des rues, ramassé à la va vite, incapable de suivre leur rythme.

« «T'es pas des leurs. ». »

La litanie revient, s'enfonce.

Et Pete encaisse, encore. Jusqu'à ce que les épaules ploient sous le poids. Il ne veut pas le croire parce qu'il a peur d'y croire. Il a peur que ce soit vrai. Que jamais Kwang n'ait aimé un autre. Et qu'il soit coupable de n'avoir cherché à retenir l'eau coulant entre ses doigts.

Kwang est parti.
Mais Kwang est revenu.

Et il lui a offert un "je t'aime" dont il ne pouvait croire. Peut-être qu'il rêve. Peut-être que ce n'est pas vrai. Peut-être est-il mort la veille et il s'est perdu dans un songe inconnu. Peut-être.... Peut-être est-ce vrai, tout simplement. Et les pourquoi se meurent alors qu'il change de sujet. Qu'il refuse de les poser. Parce que la vérité n'est plus cru quand ont changé les battements du coeur.

@Kwang-Mok Bak
Imbre - Jordan Critz
(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Kwang-Mok Bak
Kwang-Mok Bak
« »

Avatar : bang chan
instant perdu | belette QOt6JdzM_o
Messages : 2

instant perdu | belette Empty
MessageSujet: Re: instant perdu | belette   instant perdu | belette Icon_minitimeMar 19 Déc - 1:35



S O U N D ⌟  — ❛ all my stories are about being left, all yours about leaving. so we should have known. should have known to leave well enough alone; we knew, and we didn’t.

            — ⌜ Il avait fermé toutes les portes.⌟  Comme on verrouille un sanctuaire avant de partir en étant à peine certain de pouvoir revenir. Elles résonnent en violent écho dans sa cage thoracique (( qui sent la pourriture et les champignons humides )) les heures qui ont suivis l'ultime cri. Un traumatisme auto-infligé que de toujours se rappeler. Peut-être qu'on n'oublie jamais les fois où on a fait les plus grosses conneries. Surement qu'on se souvient à jamais des fois où on aurait pu changer sa vie. S'il s'était retourné. S'il s'était excusé. S'il avait juste expliqué, avec des mots simples, des phrases courtes, qu'il valait mieux tout arrêter le temps qu'il fallait. Sans se faire plus de mal. Sans se blesser jusqu'à hurler face aux genoux brisés. Sans mettre le feu partout et se gausser du brasier -- mais tu connais que la souffrance en excès face au danger.

alors bel a fait clameur
d'une farandole de douleurs
(( une ode à ses horreurs ))

Il avait fermé toutes les portes. Incertain, doigts tremblant quand du palpitant les verrous ont tous craqués en même temps. La clé rompue, les bouts tombés. Et dans le silence de la roulote il avait éraflé le bout de ses doigts en essayant de tous les retrouver. Rassembler les souvenirs partagés comme on rattrape les plumes de l'oiseau à peine envolé. Bel y avait passé des heures, y avait laissé traces carmins et glacées le long des planches et des échardes qui sentent aujourd'hui le sang séché. Le premier regard, le premier baiser. Les lettres, les promesses chuchotées. Sur une plume il avait même retrouvé cette fois où il s'était endormi en serrant si fort contre lui le t-shirt laissé là par oubli que les contours des coutures s'étaient imprimées sur sa joue. Na-Yeon en avait ris, et lui avait souris.

— Où est la meute ?

la meute est morte
pas tout à fait
mais la meute est morte
et lui aussi.

Il avait fermé toutes les portes quand la mort est revenu pour emmener au loin ceux qui comptaient tant pour lui. Et peut-être était-ce simplement le destin qui voulait rappeler à Bel qu'on meurt emmitouflé des mensonges qu'on a dit. Castiel peut plus le souffler, lui. Rappeler que c'est faux, que c'était pas ça, qu'il a jamais voulu endosser le masque de l'amant luciférien. Mais il lui en devait une, dette de survie, dette envers le sauveur qui, au bout du chemin, fut son complet opposé. Alors quand Bel est arrivé le lendemain matin, avec le long de ses mains les fantômes et les larmes versées, il a écouté. Il a accepté. -- devenu ton mensonge et ton excuse. Le couteau avec lequel t'as lacéré Pete ce soir-là, ce fut lui.

et maintenant il est mort.

Bel ne bouge pas, enfermé dans la demeure qu'il a verrouillé deux ans auparavant. Frigorifié sous le gel de la tombe, assommé par la question qui cogne contre la coupole du tombeau. Temple, maison ou morgue cannibale que cette relation dans laquelle il a encore toutes ses affaires mais plus les clés. Elle est où la meute, parce qu'il n'y avait bien que pour elle que Bel pouvait revenir, c'est ça ? Puisqu'elle était la raison, la maison, l'excuse et la muse. Puisque si ce n'était pas pour elle, ce n'était tout simplement pas. Mentalité figée dans ses côtes et dans l'encéphale depuis des années maintenant. Meute pour la survie. Organisation d'une famille de maudits. Tous accrochés les uns aux autres par des chaînes si légères qu'elles n'avaient longtemps rien pesé du tout. Et puis Arthur est mort. Et puis Rokia est morte. Et puis Castiel est mort. -- les chaînes n'ont jamais été aussi lourdes qu'aujourd'hui.

le deuil en poids mort
tant que personne y posera le regard
il continuera à peser plus fort encore.

Il avait fermé toutes les portes. Et maintenant c'est tout contre le bois de l'entrée que ça toque. Tambourinent, les poings de la question, les doigts de l'adoré. Créature viscéralement sabotée par une existence saugrenue qui, désormais, renvoie l'ascenseur de mois passés à lui rappeler qu'il n'était pas pareil, même sans faire exprès, même en essayant de cacher le malaise et les déséquilibres. Et Pete a bien le droit de cracher sur les aveux dont il ne peut que douter de la véracité. -- toi aussi, tu pisserais sur la vérité.

mais c'est quand même la vérité.

— Elle est... lippes fustigées d'une éclatante honnêteté. — Na-Yeon a perdu un œil. Premier coup — Rokia est morte. Deuxième coup. — Castiel est mort. Dernier coup. Pourtant, il avait bien fermé la porte en partant. Mais c'est la première fois qu'il le dit. C'est la première fois qu'il le dit. Cordes vocales rompues en avalanche d'une douleur qu'il ignorait encore porter. Ca fait des mois pourtant. Mais des mois face à l'impensable, c'est même pas assez pour pouvoir y penser sans s'arracher le derme et débrancher toutes les lumières en même temps. La tasse retrouve le plan de travail et Bel y pose le plat de ses mains. Poids de ses épaules courbées retombant sur ses poignets qui grincent encore des coups de pelle en pleine nuit, sans savoir quand s'arrêter. — On voulait juste venger Arthur... et au final y a juste eu plus de blessés. Le monstre est mort, mais trois contre un... ça reste une défaite. Ca reste le pire à imaginer.

(( on a perdu la guerre ))
un soeur, un frère
la vengeance à le goût de la terre

— Fallait pas que... quand j'ai dis... langue experte du derme de l'amant qui, là, perd toute sa superbe. Dégringole le long des falaises et se noie dans l'océan, l'éloquence du gardien du cirque, de l'alpha pas triste, de l'amoureux passionnant. Quelle ironie que de le voir ainsi plus bas que terre quand, sous les projecteurs et sous les applaudissements, il se hissait jusqu'au firmament. Pour petits et grands, surtout pour que Pete puisse être fier d'être à son bras, qu'il le trouve important. Qu'il l'aime encore un peu plus qu'avant. -- au final, t'es vraiment l'pire clebs qu'on puisse se damner à aimer. tu pars en mentant. tu reviens en tremblant. t'es même plus un loup, t'es un sac d'os qu'attend d'être emporté par le vent. 

peut-être alors
(( Pete trouvera-t-il la force ))
de te pardonner tes torts

(c) SIAL ; icons sial
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

« »


instant perdu | belette Empty
MessageSujet: Re: instant perdu | belette   instant perdu | belette Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

instant perdu | belette

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Reality :: Noël, joyeux Nöel :: Galerie écrit-