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 I can make you desire me. I really do | Rùàdhiri

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Naïan R. Squall
Naïan R. Squall
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MessageSujet: I can make you desire me. I really do | Rùàdhiri   I can make you desire me. I really do | Rùàdhiri Icon_minitimeLun 15 Déc - 21:12

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9 Août 2023


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Tarek Thompson allait fêter ses vingt neuf ans. Et bien entendu, la famille Alaric était invitée, ce qui l'avait entraîné à la suite pour le dit anniversaire. Cela dit, il s'en moquait un peu. Bon, il n'avait pas forcément envie de servir de sujet de gentille moquerie favori à sa meilleure amie, mais il supportait sans rien dire, comme il l'avait toujours fait. On le lui reprochait souvent, ce silence ; même si au lycée il attirait plus les filles qu'autre chose. Elles voulaient briser ses défenses, savoir le pourquoi de ce caractère muet et solitaire, et surtout prendre la place de Doll avec qui tout le monde croyait qu'il était en couple. Mais bref, il se fichait de cette histoire de moquerie, et de ce qui la lançait, pour la simple et bonne raison que Rùàdhiri avait confirmé qu'il serait là. Et il était là, en effet, resplendissant comme d'habitude. Plongé dans une grande discussion avec Tiernan à propos des contrats de réinsertion, stressé dans ses Vans et son levi's, Naïan jetait au petit dernier Thompson de courts regards en coin, fasciné. Il torturait parfois sa chemise qui ne servait à rien tant elle baillait et était transparente, complètement ailleurs.

Il avait toujours désiré Rùàdhiri, il pouvait le savoir maintenant. Ce n'était même pas de l'homosexualité là où il en était arrivé, c'était juste lui, et personne d'autre. Il ne regardait pas les autres, il ne voulait pas savoir qui ils étaient. Ou elles. Doll lui répétait souvent qu'il fallait se reprenne, mais, il n'en avait sincèrement pas envie. Il mourait de haine envers le clan qui avait tourneboulé son ami, consumé par la rage de ses souvenirs et de tout ce qu'ils lui avaient déjà pris. Ils étaient bien les seuls à le mettre hors de lui, si on oubliait sa meilleure amie et son beau père toujours en train de s'inquiéter depuis qu'il savait ce qui s'était vraiment passé entre Amarok et lui. Bon, et Zena aussi mais elle, elle foutait tout le monde en rogne. Même quand elle voulait pas la pauvre. Il répondit à Tiernan d'un sourire, et détacha ses yeux de son ami en rêvassant. Bien sûr, on ne pouvait pas le rater. Et ben Plume, ton petit frère il est toujours aussi fou du notre dis donc ! Tu lui as dit qu'il planait trop ? Evidemment...

Assez, c'était assez. Les basses orientales des Pussycat Dolls résonnaient dans le grand salon, et il ferma ses yeux pour se vider un peu la tête. Zena lui lança un regard appuyé, et il l'autorisa d'un regard à se rapprocher. Elle n'était pas étoile ça non, mais pas plus que lui. Par contre, la street... Il n'en pouvait juste plus de se barricader, de vivre dans l'ombre dans l'espoir qu'on le repère à ne rien faire. Rùàdhiri n'était pas un garçon posé, il se moquait ouvertement des relations sérieuses et Naïan le savait mais au fond ça lui était égal. Il souffrait en silence, épaulé par sa nièce aussi sauvage que le sang qui coulait dans ses veines. Sourd et aveugle à ce qui n'était pas la musique lourde, il laissa son corps suivre les basses qu'il connaissait sur les bouts des doigts à force de s'enfermer dans sa chambre sous le toit de l'immense maison de sa sœur et de son beau frère avec son casque vissé sur les tympans. Sa langue passa sur ses lèvres, et sa nièce glissa ses mains sur ses abdominaux de digne jockey. Doll lui lança un regard amusé et mima l'acte sexuel de ses hanches en désignant son oncle, thumbs up et tout sourire. Il lui fit un petit sourire, et renversa sa tête en arrière, la petite brune liée aux hanches. Plume avait perdu sa langue, Lizzy hurlait de rire aux grimaces de sa sœur aînée. Peu importait le reste, ou Rùàd, il avait besoin de sortir de sa cachette le temps de quelques heures. Et si au passage il attrapait le regard de son ami alors, parfait. Au moins il se sentait vivre.

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Ruádhiri K. Thompson
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MessageSujet: Re: I can make you desire me. I really do | Rùàdhiri   I can make you desire me. I really do | Rùàdhiri Icon_minitimeLun 15 Déc - 23:55

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9 Août 2023


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Il était là, une cigarette aux lèvres, accoudés à la fenêtre. Dans ses yeux bleus se reflétaient la lueur des étoiles. Perdu dans la fumée qui venait entouré son regard, il tourna la tête l'espace de quelques secondes lorsqu'il entendit le rire de son frère puis ferma les yeux, sans rien répondre à la blague. Il retourna vers l'extérieur après avoir laisser ses prunelles glissés sur le corps de Naïan. Poussant un profond soupir, Rùàdhiri ferma la fenêtre de son épaule et, attrapant son paquet de cigarette, prétexta qu'il voulait aller dehors. Il adressa un signe de main à Doll, lui indiquant clairement qu'il voulait rester seul et laissa la douce chaleur d’Aout caresser sa peau pendant qu'il allumait une nouvelle cigarette et partait se perdre près de l'eau proche. S'asseyant dans l'herbe, il laissa ses souvenirs partir, se raccrocher à quelque chose de tangible pour ne pas se perdre. Il croisa deux yeux aussi noirs que des puits de ténèbres et sursauta. Imbécile, imbécile, imbécile ! Il n'y avait rien ni personne d'autre que lui et le bout flamboyant de sa cigarette. L'eau lui renvoya son visage et il jura mentalement. Ce soir il aurait dut être bien loin d'ici, avec ses amis, à boire jusqu'à ne plus voir droit et finir dans un mec dans ses bras, à s'oublier entre ses reins. Naian. Non ! Certainement pas ! Naian n'éprouvait absolument rien pour lui et puis... Il ne voulait pas le faire souffrir.

Quittant ses vêtements, ne gardant que son caleçon, le châtain sentit rouler les muscles sous sa peau avant de tirer une dernière latte sur la cigarette et de l'envoyer valser au loin. S'engouffrant sous l'eau, il se laissa couler, tenant le plus longtemps possible avant de remonter, à bout de souffle et de se laisser allez à une brase lente et terriblement agréable. Il se sentait comme un poisson dans son élément, avec le calme apaisant de l'eau autour de lui. Il ne voulait voir personne, rester des heures ainsi. A sentir son corps se faire plus léger et à empêcher le fauve de venir détruire sa quiétude. Il avait déjà bien trop payé. Ses muscles se mirent en mouvement d'eux même alors qu'il se mettait à tourner à sentir dans l'effort ses pensées disparaitre. Chacun trouvait son échappatoire où il le pouvait et l'eau avait été la plus belle des délivrances.

Une branche craqua et la quiétude disparu d'un seul coup alors que le jeune homme leva brusquement la tête. Il n'était plus tout seul et avec l'eau qui se reflétait sur le dessin de ses muscles, illuminé par la lune ronde au dessus de lui, il n'avait pas confiance. Vraiment pas confiance. Il était bien trop désirable à l'instant présent. Tarek lui avait apprit que l'on payait d'être une boule de sexe pur.
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Naïan R. Squall
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MessageSujet: Re: I can make you desire me. I really do | Rùàdhiri   I can make you desire me. I really do | Rùàdhiri Icon_minitimeMar 16 Déc - 20:19

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9 Août 2023


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Il avait abandonné la piste, et suivi Rùàdhiri du regard, agacé, avant d'aller se prendre une belle cuite au bar. Sa sœur le regardait d'un air désapprobateur, et sa meilleure amie lui murmurait de ralentir sur le whisky avec sa non habitude de l'alcool. Elle ne récolta qu'une chuchotis acerbe et une paume qui la repoussa en arrière. Il chipa le paquet de cigarettes de sa nièce, l'envoya paître elle aussi et s'enfuit dans le parc, furieux contre lui même et sa lâcheté chronique. Il rejoignit les paddocks des purs-sang, et flatta doucement leurs naseaux. Ils exhalaient tous une légère buée, et il dissimula son visage dans leurs crins épais. Il sentait bien que tout tournait autour de lui, que la bouteille qu'il serrait dans sa main, il ne devrait pas la finir. Pourtant, il tira le goulot à ses lèvres et avala l'alcool brûlant sans hésitation. S'il s'était écouté, ou du moins s'il en avait été capable, il se serait jeté dans les bras de n'importe qui pour oublier qu'il était idiot, perdu et triste. Ou bien il aurait eu le courage de blesser ses proches en tailladant ses bras et ses jambes pour se soustraire à son existence parfaite et sans intérêt. Il aurait ouvert ses bras à la mort, en silence, et avec le sourire. Mais il n'avait pas le courage, ou la lâcheté suffisante.

Il alluma une cigarette avec difficulté, les yeux alourdis par l'alcool, et tira dessus avec une passion qu'il ne se connaissait pas. Il inhala la fumée profondément, et ferma ses yeux pâles pour souffler les volutes gris dans l'air rafraîchi de la nuit d'été. Un cheval s'ébroua, et il sursauta. Le whisky incendiait ses veines avec la même rage que les coups de reins d'Amarok, encore bien présents dans son âme, et il se sentait partir en arrière, lutter pour respirer. Voilà bien pourquoi il n'aimait pas sortir, parce qu'il finissait toujours soûl comme une mule et triste. Surtout quand il y avait Rùàdhiri, à la fois tout près et plus loin que jamais. Il jura, et shoota dans une pierre avec haine. Il se détestait plus qu'il ne détestait les autres. Dans cet état, il aurait peut être trouvé de quoi se tuer et sombrer loin des autres, loin de la folie du monde qui le torturait. Il savait que les gens qui tenaient à lui essayaient de l'aider, son beau frère se faisait un souci monstre même s'il ne le montrait pas mais ça ne l'aidait pas. La seule personne qui aurait pu l'aider lui échappait, il ne l'aurait jamais quand bien même il lui aurait ouvert ses jambes. Son ami avait besoin de liberté, et il ne pouvait pas la lui prendre, il l'aimait trop.

Il s'éloigna des paddocks pour rejoindre le grand parc, et le bruit d'une étendue d'eau dérangée le figea sur place. Il s'arrêté, et tourna la tête vers la source du son. Sa respiration resta coincée dans sa poitrine, et il fixa les épaules de Rùàdhiri en silence, la bouche ouverte, sa cigarette continuant de se consumer entre ses doigts. Il suivi le mouvement des muscles sous la peau plus foncée que la sienne, des gouttes qui longeait ses joues, et essaya de faire taire son cœur qui s'était emballé et tentait de forcer les barreaux de sa prison de côtes. Ses incisives gauches pincèrent sa lèvre, et y imposèrent un léger massage, perturbé par les vagues de désir qui parcouraient ses veines. Son pied brisa une branche, et il se plaqua à l'arbre qui le cachait, nerveux. Bon, il n'avait pas trop le choix. Il abandonna l'arbre à contrecœur, et se révéla dans la lueur nocturne, la main crispée sur sa précieuse bouteille. Il s'avança vers le ponton sans un mot, et s'assit au bout, les pieds au ras de l'eau. Salut... Je sais que tu veux être tout seul, désolé. Il ramena sa cigarette à ses lèvres, et scruta les étoiles autant qu'il pouvait. Le corps du brun lui faisait bien trop d'effet pour qu'il puisse le regarder, et trop peur aussi. Si tu veux, je m'en vais. J'avais pas prévu de te surprendre... 'Ne me repousse pas...'

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Ruádhiri K. Thompson
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MessageSujet: Re: I can make you desire me. I really do | Rùàdhiri   I can make you desire me. I really do | Rùàdhiri Icon_minitimeMer 17 Déc - 14:38

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9 Août 2023


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Naian, et ses yeux dans lesquels se reflétaient les étoiles. Ruadhiri secoua légèrement sa tête, avant de passer une main nerveuse dans ses cheveux. Il n'aimait pas être surpris quand il nageait dehors, quand il se donnait pleinement comme il ne le faisait normalement jamais. Sous l'eau, le feu disparaissait. Mais ça, Naian ne le saurait jamais. Et s'il savait que les Panthers hantaient sa vie, il ne lui pardonnerai jamais. C'était son lourd secret et lui, contrairement à son frère c'était offert à la nage plutôt que d'écarter les jambes à n'importe qui, que de se perdre dans la drogue. Il faisait partie de ceux qui essayait de se relever avec puissance, qui jamais ne se laisserait détruire par ce qu'ils avaient vécu. Même si les prunelles aussi noires que la nuit le hantaient toujours.

Ne pas mentir. Ne pas dire ce qui lui détruisait le cœur. J'ai envie de toi n'était pas à dire. Pas maintenant. Non, certainement pas. Ne jamais montrer qu'il brûlait de désir pour Naian et ce depuis si longtemps. " Tu peux rester mais je crois pas être de la meilleure des compagnies ce soir tu sais. " Il retourna dans l'eau, ôtant son corps aux caresses de la lune. Plongeant la tête sous l'eau, il revient à la surface l'esprit acéré. " Mon pauvre vieux t'as l'air déchiré. " Déchiré était bien le mot. Il n'avait jamais vu Naian dans un tel état. Normalement, le cadavre, c'était lui. Avec Doll qui lui foutait des gifles pour essayer de le faire revenir sur terre alors qu'il allait conter fleurette à des damoiseaux loin d'être en détresse. Son père avait manqué s'arracher les cheveux lorsqu'il avait sut qu'il était gay. Parce que Tarek n'était pas son fils alors il n'avait rien à craindre. Mais voilà. Il y avait maintenant Ruadhiri et le jeune homme n'avait à aucun moment refoulé ce qu'il était vraiment. Son père pouvait bien tempêter, il ne changerait pas. Au moins lui ne faisait comme Tiernan à foutre enceinte une môme et ramener les jumeaux qu'elle lui avait pondu comme une fleur avant de la quitter, de se remettre avec elle, de la quitter de nouveau. Sa relation avec Alexandra Oldigez était des plus étrange.
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Naïan R. Squall
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MessageSujet: Re: I can make you desire me. I really do | Rùàdhiri   I can make you desire me. I really do | Rùàdhiri Icon_minitimeMer 17 Déc - 17:42

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9 Août 2023


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Un court sourire triste et entendu souffla sur ses lèvres. Il porta à sa bouche un ou deux cachets multicolores, pas de ceux qui soignent non, mais de ceux qui vous envoient directement over the edge. Un de ses amis lui avait proposé une fois à l'Académie, il avait accepté, et la sensation de liberté volée qu'il en extirpait le déchirait, en effet. Il fit passer le tout d'une nouvelle gorgée de whisky, le regard dans le vague, vide. Comme celui d'un chien abandonné qui se laisserait mourir après son maître, errant sans but précis en dehors de celui de s'anesthésier à mort. A mort. Il cilla lourdement, la bouche entrouverte sur ses dents. Oui, c'était bien ça qui l'effrayait, cette aptitude à se mettre en pièces dans l'espoir de se soûler jusqu'à la mort, d'oublier qu'il craignait le contact des autres et la solitude, qu'il était vieux dans sa tête et que rien ne tournait vraiment rond dans sa putain de vie. Pourtant, de temps en temps il l'aimait à en crever sa chienne de vie. Il secoua la tête et reposa la bouteille contre ses lèvres en haussant les épaules.

Il ne fallait pas qu'il finisse cette bouteille. Son corps pesait lourd, ses paupières se fermaient toutes seules et il suivait les mouvements de Rùàdhiri avec, presque, de la perversion. Il voulait ce garçon contre lui, en lui même, où peu importait mais près de lui mais il n'en était pas capable. Il était sûr qu'il ne pouvait pas faire ça, qu'il n'y arriverait pas. Sauf peut être grâce à l'alcool qui faisait peu à peu craquer chacune de ses cellules et éclater ses plus petites comme s'il n'avait pas assez l'air d'un zombie. Il passa une main dans ses cheveux, nerveux, et plongea son regard bleu et un peu myope dans son reflet. Les cheveux en pétard, les yeux fatigués et presque injectés de sang, les lèvres tremblantes et les joues pâles, il n'aurait même pas donné envie à un maniaque. Il refoula des larmes, et s'alluma sa deuxième cigarette. Qu'il pompa avec cette passion propre à ses heures de cuite, et reposa son regard sur Rùàdhiri. Mouais. Définitivement fallait pas.

Il se sentit rougir violemment, et baissa la tête comme une midinette intimidée, furieux contre son traître de corps là en bas. Est-ce qu'il l'avait sonné hein ? Nan ! Alors couché bordel. Son ricanement triste et rageur s'éleva une deuxième fois, et joua de ses mains sur son pull. T'sais... J'te l'dirais pas si j'étais pas complètement mort comme toujours quand je touche à de l'alcool mais, t'm'plais beaucoup. Il regretta ces mots presque aussi vite qu'il les avait dit, et re bu à sa précieuse bouteille qui descendait de façon inquiétante. L'alcool. C'était vrai qu'il ne devrait pas toucher à ça. Il y avait des heures qu'il se bourrait la gueule maintenant. Mais il n'oubliait rien. Il soupira, et se laissa aller dans l'eau sans même enlever ses vêtements, conscient au fond de sa tête qu'il n'aurait pas du être là, sa bouche à quelques millimètres du garçon qu'il aimait et soûl comme une bourrique.

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MessageSujet: Re: I can make you desire me. I really do | Rùàdhiri   I can make you desire me. I really do | Rùàdhiri Icon_minitimeJeu 18 Déc - 1:32

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9 Août 2023


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L'alcool marbré descendait dans la gorge de Naïan plus vite que faire ce peut. Ruadhiri avait envie d'envoyer voler la bouteille et de coller son corps contre celui du blond mais il ne le faisait pas. Il n'avait pas le droit de lui prendre ça alors qu'il savait très bien les sentiments qu'avait le Squall pour lui. Car jamais le châtain ne pourrait lui donner ce qu'il voulait. La liberté coulait maintenant dans ses veines et c'était trop tôt pour qu'il accepte de lui dire adieu. Qu'importait qu'il est toujours désiré. Il ne pouvait lui dire, ce serait le faire souffrir pour rien. Mais il en avait tellement envie. L'eau froide bloquait son désir et pourtant, il sentait déjà le souffle brulant contre sa peau. Pour la première fois depuis longtemps, il se maudit d'être un homme. Son corps ne l'avait pas encore trahit mais il ne pourrait se contrôler longtemps. Surtout qu'habillé comme il l'était -si on pouvait appeler ça habillé- il n'avait absolument rien pour se cacher.

Entendant les paroles, Ruadhiri ressortie de l'eau, laissant ses prunelles de la couleur de son élément se figer sur le visage du blond. Mordant dans sa lèvre inférieure avant d'ébouriffer ses cheveux, il le regarda de haut en bas, son coeur se serrant. Et puis merde, qu'il passe pour le connard de service de toute manière, il était habitué. Il passerait une fois de plus pour le queutard de base mais Naïan devait le savoir. Il avait besoin de liberté et il ne pouvait même pas imaginer pourquoi. Jamais il ne lui dirait la vérité.

Il s'approcha alors, la lune se reflétant sur les ombres de ses muscles. Avalant sa salive, il plongea son regard dans les yeux de celui qui faisait battre son palpitant plus fort. Il effaça les prunelles noires de son esprit avant de lui répondre, hésitant pour la première fois devant le blond " Parce que tu crois que c'est pas réciproque ? " Ses mains se posèrent sur les hanches du jeune homme qui lui faisait face et il rapprocha ses lèvres de son oreille " Tu me plais Naïan Squall. Plus que tu ne l'imagines... " Ses lèvres s'approchèrent du lobe qui mordilla tendrement. Naïan avait les cartes en main.
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Naïan R. Squall
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MessageSujet: Re: I can make you desire me. I really do | Rùàdhiri   I can make you desire me. I really do | Rùàdhiri Icon_minitimeJeu 18 Déc - 21:23

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9 Août 2023


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Il ferma les yeux et savoura la proximité du brun. Sa respiration eu un léger accroc, et il se sentit presque fondre au contact de sa bouche. Ses mains sur ses hanches étaient étonnamment chaudes, et il enroula ses bras derrière la nuque du jeune lycéen, le nez près de sa nuque et de ses cheveux qui, même mouillés, avaient cette odeur apaisante qu'il chérissait depuis bien trop d'années. Il ne savait pas quoi faire, quoi dire, le souffle coincé dans la gorge par l'émotion. Il ferma les yeux, repoussant ses sentiments. Rùàdhiri n'avait pas de sentiments pour lui, non. Il lui plaisait peut être, mais... C'était compliqué. Même si le brun l'avait aimé, rien n'aurait abouti. Pourtant, il ne pouvait pas se détacher de ce corps presque nu qui hantait ses jours et ses nuits, de cette peau qui électrisait son corps dangereusement. Il soupira, et lâcha la bouteille. Au diable la suite.

Il tourna la tête, et effleura les lèvres de Rùàdhiri. Il avait toujours rêvé de faire ça, de lier leurs bouches, et pourtant sa timidité continuait de l'enrayer, malgré les au moins 2,5 g de whisky dans son sang. Sa main se glissa sous les mèches trempées, et il reposa sa tête contre la poitrine de son ami, indécis. Il ne voulait pas être repoussé, et de l'autre côté, il savait qu'il ne pourrait sans doute pas se laisser aller à lui. Il en avait envie, mais ça depuis toujours, simplement il ne pouvait pas garantir qu'il ne lui en collerait pas une. Il redescendit ses mains le long des omoplates du jeune Thompson, et frotta son nez sur son cou, cherchant quelque chose à dire, ou à faire, n'importe quoi qui montrerait qu'il n'était pas aussi légume et pitoyable que ça ! Il venait de lui dire qu'il lui plaisait, n'était ce pas assez clair ? Pourquoi doutait il toujours de tout, de tout le monde et de quoi que ce fut ? C'en était presque maladif au point de sa bêtise. Il soupira d'agacement, et mordilla l'épaule du nageur là où elle rejoignait sa clavicule. Je n'imagine rien. J'constate. Mais j'veux bien qu'tu me l'redise, c'que tu viens d'dire.

Sa main longea la ligne musculaire de son dos, et il embrassa son cou sans rien dire, accroché à ses épaules comme un naufragé. Il ne voulait penser à rien qui n'était pas ces trois petits mots chuchotés à son oreille, comme un enchantement dont on ne dois pas se servir. Sa propre peau lui semblait brûlante, à la limite du supportable. Il laissa descendre un peu plus sa main, le long de la hanche, puis sur la cuisse du brun. Il effleurait son corps comme on pose le bout de ses doigts sur la toile d'une oeuvre de musée, qu'on sait qu'il est interdit d'approcher. Il fallait qu'il fasse taire ses barrières. Il aimait ce garçon, et il n'aurait pas d'autre occasion similaire. Autant profiter de la désinhibition que lui offrait l'ivresse pour faire sauter les limites. Il n'avait aucune raison de résister. Rùàdhiri était bien trop près pour ça. Délicieusement près.

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Ruádhiri K. Thompson
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MessageSujet: Re: I can make you desire me. I really do | Rùàdhiri   I can make you desire me. I really do | Rùàdhiri Icon_minitimeMar 23 Déc - 15:16

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9 Août 2023

Le baiser le laissa groggy, comme s'il avait mordu dans le fruit défendu, qu'il s'était laissé aller à quelque chose qu'il n'avait pas le droit de connaitre. Naïan allait souffrir et si Rùàdhiri tenait vraiment à lui, il aurait dut le laisser s'en aller, ne surtout pas le retenir, ne pas chercher à l'avoir à ses côtés. Parce qu'il ne pouvait lui offrir cet amour entier qu'il attendait, celui avec un grand A qui allait tout changer. Non. Il restait cet effroyable queutard que le blond aurait dut détester. Ce sentiment était une drogue, la plus malsaine des drogues, celle qui tue encore plus que ses consœurs et qui rend accro. Immédiatement, dès la moindre bouffé. Et le châtain venait de dangereusement le toucher alors que ses lèvres se faisaient plume, espérant happer ce qu'il lui manquait, ce qu'il ne pouvait offrir. Depuis combien de temps n'avait-il vraiment embrassé quelqu'un ? Avec le désespoir et la peur de la perte. Ses bras se refermèrent sur le jeune homme sans qu'il ne sache vraiment ce qu'il avait à faire. Il avait envie de lui. Trop envie et il retenait tant bien que mal le désir qui manquait pointer son nez.

Rùàdhiri sentit son corps devenir aussi sensible que la corde d'un arc, n'attendant qu'un instant pour se tendre et vibrer de toute sa puissance. Les mains de Naïan étaient délicieusement dangereuses et il laissa les siennes glisser sur la peau, remontant jusqu'à ses lèvres qu'il caressa comme si elles avaient été la chose la plus précieuse qu'il ne lui avait jamais été donné de toucher. Prenant son visage en coupe, il s'approcha une nouvelle fois, effleurant de ses lèvres celles du blond. Le châtain glissa sur la peau du jeune Squall, découvrant le trésor de son corps, cherchant la morsure de ses reins dans ses gestes maitrisés à la perfection.

" Tu me plais. "

Ses lèvres se firent plus entreprenantes alors qu'il ne parvenait à contrôler son sexe et son désir. Trop proche de Naïan pour que ce dernier ne puisse sentir l'effet qu'il avait sur lui, il jeta à l'eau tous ses principes et l'embrassa avec avidité, mu par l'envie, mu par ce qu'il sentait déjà frémir dans son bas ventre. Ce n'était pas des papillons mais c'était bien plus puissance. Rùuàdhiri avait toujours aimé le jeune blond qu'il tenait enfin contre lui. Et pourtant, il avait encore peur. Il savait parfaitement que lorsque tout est trop beau, quelque chose vient toujours mettre fin au bonheur.

Ses mouvements s’accélèrent comme son souffle et, ne lâchant pas les lèvres du blond, il le fit avancer jusqu'à la berge. Son sexe dressé caressait la cuisse de Naïan, à travers le tissu du vêtement et il gémit alors que sa langue se glissait entre les dents du blond. Il le voulait. Il le voulait terriblement.
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Naïan R. Squall
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MessageSujet: Re: I can make you desire me. I really do | Rùàdhiri   I can make you desire me. I really do | Rùàdhiri Icon_minitimeDim 4 Jan - 22:38

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9 Août 2023


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Depuis toujours, Naïan avait rêvé les lèvres de son ami sur les siennes, la passion qui consumerait leur baiser à la manière d'une scène de vieux cinéma hollywoodien, mais il n'aurait pas pu se préparer à la brûlure du désir dans ses os et ses muscles. Il ne l'avait jamais ressenti, pourquoi aurait il pensé à ce paramètre ? Les lèvres fortes et sûres du châtain étaient l'étincelle qu'il fallait pour que ses reins s'enflamment douloureusement, et ses mains se crispèrent sur les hanches du nageur avec force. Sa voix, sa peau, la proximité de son souffle lui tournaient la tête. Le vertige s'invitait, et il s'effondra dans l'herbe de la berge les jambes écartées autour des reins du jeune héritier des Hespérides, les sens anesthésiés par le contact de son sexe dressé contre le sien. Il arracha une touffe d'herbe entre ses doigts, et son visage pivota pour se poser à la tempe de son ami. Il ne savait pas jusqu'où tout cela pouvait aller, mais il voulait profiter autant que possible.

Pourtant, il sentait déjà la peur glisser dans ses veines. Le désir fit un pic dans son ventre au contact de Rùàdhiri, mais il restreignit une raideur dans ses gestes. Il chassait les images de son enfance à grands coups de pieds, une main perdue dans les mèches trempées, les hanches remuant d'avant en arrière en une demande muette et incontrôlable. Il aurait pu lui hurler de le 'baiser', là, tout de suite, sans se soucier du reste, de la retenue ou même de l'après. Sans cette pointe de peur qui risquait de pointer son petit mufle, il l'aurait fait. Il l'aurait supplié de le faire sien sur cette berge glacée, comme si rien d'autre n'importait. Et même, peut être, se serait il abandonné totalement entre ses bras puissants qui le réduisaient au statut de nain de jardin de service. Il en mourait d'envie, et il se donnerait aussi loin que possible.

Ses mains agrippèrent sa propre chemise, et il tira nerveusement sur les attaches pour les faire lâcher. Au fond, il s'en foutait bien des conventions, des règles de bienséance où encore du fait qu'ici, n'importe qui pouvait les surprendre. Il s'en moquait même royalement. Aux orties, les codes. Ses lèvres se glissèrent jusqu'à l'oreille du châtain, et il empoigna son sexe érigé avec une fermeté qu'il ne se connaissait pas.Baises moi, Rùàdhiri Thompson. Sérieusement, cette fois, j'en peux plus. Baises moi... S'il te plaît. Sa voix rauque, chuchoté dans le noir, lui envoya des frissons à lui même. Pourvu qu'il sache contrôler sa terreur du sexe, pourvu que l'alcool continues de faire bouillir ses veines ! C'était sa seule chance. Il ne pouvait pas laisser passer ça. Il ne pouvait pas...

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Ruádhiri K. Thompson
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MessageSujet: Re: I can make you desire me. I really do | Rùàdhiri   I can make you desire me. I really do | Rùàdhiri Icon_minitimeLun 5 Jan - 21:40

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9 Août 2023


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Ils se souvenaient de tout, de chaque putain de secondes de sa vie. De cette garce qui lui avait arraché toute beauté à l'instant même où des yeux d'encre étaient tombés sur son frère. Les meurtres avaient commencé. Au départ, personne ne pensait que cela remonterait jusqu'à Milwaukee. Et, au plus profond de ses couvertures, il avait tremblé comme jamais il ne tremblerait plus. Son frère ne pouvait savoir au début. La vie lui avait violé son âme et Ruadhiri oubliait petit à petit qui il était dans la brulure délirante de l'alcool et de l'eau. Il s'enfonçait toujours plus profondément dans son brouillard personnel, comme s'enfonçait Alec en lui. Le jeune garçon laissa sa gorge s'envoler, son souffle se glacer tout en le brulant de l'intérieur. Il trouvait un nouveau monde juste là, dans les yeux bleus qui le fixaient et ne le lâchaient pas. Il aurait aimé lui dire de détourner le regard mais il ne pouvait pas. C'était tout le contraire qui arrivait dans son cœur.

Un amour aussi pur que celui qu'il ressentait était presque criminel. Mais c'était un mensonge qui ne voulait faire vivre à ce gamin blond qui s'approchait comme si Rùàdhiri était un planète et lui un satané satellite qui tournait encore et encore sans vraiment jamais s'approcher. Ce soir changeait tout, le brun le voyait dans les yeux presque suppliant du garçon. Il sentit son sexe durcir au moment où les mains de Naïan le touchèrent. Son souffle se fait erratique et il retient un gémissement de pur plaisir. Son visage restait pourtant de marbre, sans vraiment d’expression propre. Même la voix du blond le laissait de glace. Il ne jouissait plus vraiment maintenant. Seul ses cheveux ébouriffé par une main experte le rendait fou.

Ses doigts firent sauter la ceinture du gamin et il fit glisser le pantalon trop moulant. Jouant comme un pianiste sur les reins du jeune homme, il inspira profondément, s'enivrant de cette odeur presque obsédante. Leurs yeux si bleus et pourtant si différents se heurtèrent une nouvelle fois et Rùàdhiri vient cueillir les lèvres du blond dans les siennes, avec la douceur d'un amant. Il sentait l'alcool bouillir dans les veines du jeune homme et pourtant il ne faisait rien pour accélérer les choses. Il ne voulait être une ordure parmi les ordures. Il le serait, ô grand dieu il le serait. Car il était facile de haïr la victime, de le haïr jusqu'au sang comme on mords dans la chaire tendre des lèvres. Il ne voulait plus jamais être aimé avec la rage qui mettait Naïan. Il allait le sauter, oui, le sauter comme on lui avait apprit qu'on prenait les premières fois. Puis il pleurait seul.

" Il n'y aura pas de retour en arrière Naïan tu sais... " murmura-t-il, se redressant légèrement sur ses avant bras. Le blond pleurait dans son lit, ils pleureraient chacun de leur côté mais cette liberté l'appelait comme le vent hurle à un aigle de venir entendre ses ailes. Il le ferait, qu'importe les plumes qu'il laisserait sur son chemin. Il en avait déjà perdu tellement que sa carcasse planait maintenant bien loin des beautés du paradis. Un enfant qu'on avait mit en cage pouvait-il encore voler ? Non. Certainement pas. Et pourtant il se débattait contre les barreaux, arrachant la vie de Naïan au passage.
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Naïan R. Squall
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MessageSujet: Re: I can make you desire me. I really do | Rùàdhiri   I can make you desire me. I really do | Rùàdhiri Icon_minitimeDim 11 Jan - 19:16

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9 Août 2023


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Les souffles erratiques, les mains qui se perdaient, se retrouvaient, le désir, il comptait sur toutes ces choses, tout cet amour aussi qu'il avait pour Ruadhiri. Il avait vraiment espéré que ça allait suffire, qu'il saurait contrôler les méandres de son mental. Les mains du châtain bougèrent avec sûreté sur ses hanches, et un flash violent s'élança comme un courant électrique dans ses souvenirs. Une main ferme sur sa nuque, un goût amer sur la langue, les soupirs écœurants derrière lui, la douleur insupportable. Un regard bleu et agrandi de fascination, silencieux, plus humiliant encore que ce qui se passait. Il ferma étroitement les yeux, et entendit les attaches de sa ceinture se défaire. Un sanglot failli remonter dans sa gorge, et il serra les dents. Son regard croisa celui de Ruadhiri, et le bleu lui renvoya celui qui l'observait du fond de sa mémoire. Il entendit à peine les mots du jeune homme, et ses paumes se plaquèrent sur les épaules nues de son amour. Il le poussa en arrière avec la rage qui le saisissait dès que les choses se faisaient concrètes, ravala un nouveau sanglot et bondit deux mètres plus loin à la limite de l'hyperventilation. Sa tête tournait.

Amarok défaisait lentement sa ceinture. Maël approchait sa main de ses fesses. Il mordait avec violence ses draps. Le sang glissait sur ses poignets attachés au lit. Il regardait la lune pour oublier une présence outrageuse sur sa peau. Il tailladait ses paumes de ses ongles au fond de la classe. Ses yeux bleus se voilaient de haine en croisant le regard amusé de son beau frère qui enlaçait sa sœur, dos à lui. Il torturait un chien dans l'arrière cour de l'appartement, un sourire malsain aux lèvres, jouissant de la souffrance de la petite bête qui posait un regard plein d'incompréhension sur lui, son nez muselé frémissant de tristesse. Plume le secouait par les épaules, suppliante, incapable de lui tirer un mot. Maël passait ses mains et ses lèvres sur lui, et il se fixait dans le miroir de sa chambre, impassible. Le sang d'un oiseau coulait sur lui, le goût métallique envahissait sa bouche, et il voyait dans l'étang en face de lui son sourire et ses yeux fous, possédés par la haine de lui même. Les enfers le faisaient sien, et il cessait de fuir. Plume le tirait en courant loin de l'appartement, des larmes sur les joues, son gros ventre tendant son tee shirt blanc. Il regardait le ciel, assis sur le toit de l'immeuble, délivré des enfers mais seul, abandonné, blessé à mort. Les traits troublés, le casque audio de sa sœur sur les oreilles, il courait dans la ville, son souffle écourté. Il se tenait debout dans une pièce sombre, cillant à peine, les mains de Maël sur le corps. Il s'ouvrait aux dieux de l'horreur, il donnait son sang aux envoûtants diables du monde. Il enfonçait ses dents dans la chair d'Amarok, ses ongles dans ses hanches, faisait couler le sang pour le plaisir de retrouver le goût du métal. Il semait le sang, obsédé par le rouge, perdu entre la raison et la damnation. Il ne savait plus comment il avait quitté ce cercle vicieux.

Il rattacha sa ceinture, les mains tremblantes, le cœur battant à tout rompre.  Il refusait obstinément de se livrer à la nuit à nouveau, il désirait de toute son âme se donner à nouveau aux démons de son enfance mais il n'y arrivait pas. Parce qu'au fond il savait bien que s'il laissait Ruadhiri rouvrir les portes de ses limbes personnelles, il retomberait dans les flammes avec une force dédoublées. Il faisait partie de ces enfants que le traumatisme avaient attirés comme un aimant. Il avait gardé des séquelles psychologiques qui avaient collé sa langue à son palet, mais il s'était donné. Puis il avait fui, comme tant d'autres. Il avait réussi à ne plus se laisser faire, à retrouver son humanité, à renier cette poupée de cire. Mais c'était encore là, cette cruauté sans limites, ce désir de semer la souffrance... Je suis désolé.. Je suis désolé... Je peux pas.. Je ne voulais pas te.. Je.. Je... Qu'est-ce qu'il avait dit ? Mais bon sang qu'est-ce qui se passait dans sa tête. Il lutta pour son souffle, tétanisé, aveuglé par une colère plus violente que sa peur. Il se sentait possédé par une force terrifiante, qui incendiait ses veines. Il regarda le châtain, sentit son bassin s'enflammer à nouveau et réprima un hoquet. Ruadhiri le perdrait un jour. C'était écrit. Mais pas ce soir, il ne pouvait pas se laisser aller. Il ramassa sa veste, et pivota sur ses talons pour fuir, porter par la même rage que du haut de ses sept ans. Oui, il se perdrait. 'Perds toi' soufflait une voix rauque dans son âme. 'Laisse moi te perdre'...

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Ruádhiri K. Thompson
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MessageSujet: Re: I can make you desire me. I really do | Rùàdhiri   I can make you desire me. I really do | Rùàdhiri Icon_minitimeMar 13 Jan - 9:33

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9 Août 2023


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L’instant était pétrifié dans la glace. Rùàdhiri était bloqué, incapable de réagir face aux réactions du blond. Il ne pouvait lui faire ça, le repousser alors que l’envie c’était faite plus présente. Le châtain aurait pu l’attaquer, le faire tomber et le prendre là. Mais il ne pouvait pas. Malgré tout les agissements d'Alec, tous les crimes qu'il avait cherché à faire naitre, le châtain ne s'était jamais abandonné. Il ferma les yeux sur ce corps qui disparaissait, ravalant la bile qui montait dans sa gorge. Son désir était palpable et malgré tout, il se masturba, se mena jusqu'à ses sommets avant d'éclater en sanglot. De lourdes larmes qui roulaient sur ses joues, qui le faisait frémir de haine et de rage. Comme Naïan avait pu lui faire ça ! Comment il avait pu reculer, s'enfuir et l'abandonner.

Rùàdhiri jouit sur sa rage avant de se plonger une dernière fois sous l'eau. Il entendit son téléphone sonner à la surface et caressa la brulure de sa hanche. Des bulles s’échappèrent de ses lèvres alors qu'il glapissait de douleur et il remonta, l'air brulant lui agressant le visage. Poussant un profond soupir, il se sécha tant bien que mal, gardant son torse de nageur visible alors qu'il remettait son jean. Pied nu dans les cailloux qui agressaient ses pieds, il soupira légèrement. Comment Naïan pouvait le mettre dans cet état si vite. Il l'aimait à en crever mais il ne pouvait dire adieu à cette semie liberté qui l'entourait enfin.

Les Thompson étaient toujours tous là et il s'approcha de sa nièce. L'ombre qui devait se mouvoir dans son regard voulait surement tout dire car la blonde fronça les sourcils mais il lui ordonna de ne rien demander avant de se tourner vers le bar et de s'offrir un cul sec de wisky. Ses prunelles se posèrent quelques secondes sur le blond, un regard aussi noir que celui qui le hantait et il fronça le nez comme le faisait si bien son frère. Il se resservit un nouveau verre, qu'il engloutit encore plus vite. Ris démon. Ris plus fort mais oublis toi dans les méandres de ton âme.  Mais les larmes du châtain avaient depuis trop longtemps séchées sur ses joues. Il ne chercherait plus jamais à venir retrouver ce blond qui le rendait si fou. Naïan n'avait qu'à rester dans sa détresse. Il était fou de l'aimer après tout. Que Doll reste à chercher à les mettre ensemble. Rùàdhiri ne l'approcherait plus jamais.

Mais il faut jamais dire jamais.
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Naïan R. Squall
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MessageSujet: Re: I can make you desire me. I really do | Rùàdhiri   I can make you desire me. I really do | Rùàdhiri Icon_minitimeDim 18 Jan - 20:23

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9 Août 2023


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Le sang coulait lentement de sa hanche, dans une course calme et inquiétante. Il fixait la coupure fine et précise, hypnotisé par le sang qui roulait le long de sa peau comme un Styx miniature. Il en avait plein ses mains, son jean, qui dégorgeait de son tee shirt. Il rencontra ses yeux bleus dans le miroir, et retroussa méchamment son nez, découvrant sa rangée de dents supérieure. Il avala un peu d'alcool, et maudit sa lâcheté. Même si au fond, il savait que c'était mieux ainsi, qu'il n'aurait pas supporté d'un une baise sans suite comme toutes les autres. Ce n'était pas ça qu'il désirait, et ce qu'il désirait il ne l'aurait jamais. Autant ne rien avoir. Il chassait le murmure appréciateur du châtain de sa mémoire, le livrait en pâture au feu qui brûlait ses souvenirs. Il avait apprit à faire ça au fil des années auprès de son premier beau frère, effacer les souvenirs jusqu'à ce qu'il veuille les revoir. Il aimait avoir le contrôle sur les choses, c'était surtout ça. Et Rùàdhiri lui faisait perdre le contrôle. Il lui aurait offert son cœur fraîchement arraché sur un plateau si ç'avait été son désir. Mais il avait peur. Alors il saignait sa terreur et sa haine à blanc, seul dans une salle de bain de marbre glacé, au dessus d'une salle de bal bondée et résonnant de rires.

Il avait pansé la longue blessure de sa hanche, lentement, calmement, avant de redescendre au milieu des invités éméchés et joyeux. Il croisa le regard noir de son ami, et évita de le fixer, gêné. Ils avaient quand même failli..-il ne devait pas y penser. Ne plus rêver à ses mains sur sa peau, son souffle mêlé au sien et cette impression de voir tout au fond de ses yeux des sentiments identiques aux siens. Il évita Doll, et alla prendre une cigarette aux jumeaux Ragna. Aelig ricanait en le regardant, et il dut se faire violence pour ne pas lui envoyer son poing dans la figure. Il ne savait rien de lui, il riait comme un idiot alors que le blond aurait pu lui faire avaler son dentier sans le moindre effort. Feu son oncle avait brisé quelque chose en lui, créant une douce folie qui le poussait à faire souffrir les créatures innocentes et à tuer de sang froid, par pur manque de sentiments. Il n'était pas meilleur parce qu'il s’entraînait plus, ni parce qu'il avait un don, mais par son absence de sentiments de compassion pour quiconque en dehors de ses proches. Ce qui voulait dire ses neveux, sa sœur, Doll et Rùàdhiri. Huit personnes en tout et pour tout, pour qui il aurait décimé la terre entière si besoin sans aucun regret. Il termina sa cigarette en serrant les dents, et s'éloigna des jumeaux. Ces crétins !

Il s'accouda au bar dans un soupir, et demanda une vodka frappée. Il avait besoin de se pousser un peu plus loin, au moins jusqu'au trou noir. Seulement pour ce soir, pour la première fois de sa vie. Il regarda le châtain, fasciné, choqué par ce qui avait se passer et sa réaction lâche de protection personnelle instinctive. Comment son cerveau savait il qu'il aurait souffert de cet incident ? Quel mécanisme s'était déclenché ? Et pourquoi à ce moment là, pourquoi tout ces flashs d'enfance, ces miasmes de haine ? Ses yeux glissaient le long du corps souple de son ami, et il tentait de ne pas sentir ses mains sur lui, de ne pas penser à ce qu'avait ressenti Rùàdhiri quand il l'avait planté là. Aelig et Aengus choisirent de venir l'emmerder juste à ce moment là, et l'aîné des deux se colla lascivement à son dos. Sans geste brusque, sans en avoir l'air, souriant aux mots du plus jeune des jumeaux, le blond alla chercher l'entre jambe du jean d'Aelig, et serra. Un sifflement surpris claqua, et un éclair froid passa dans le bleu pâle de ses yeux. Il n'avait pas quitté le jeune Thompson du regard, droit et fier. C'était presque une excuse muette, une invitation à venir parler un peu avec lui, lui parler de lui, de ce qui se passait depuis son départ, des potins de Roddington. Lui parler simplement, comme si rien n'était ambigu entre eux. Illusionner leurs âmes, encore, juste encore un peu.

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Ruádhiri K. Thompson
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MessageSujet: Re: I can make you desire me. I really do | Rùàdhiri   I can make you desire me. I really do | Rùàdhiri Icon_minitimeMar 10 Fév - 18:08

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9 Août 2023


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Rùàdhiri était là sans vraiment savoir pourquoi. Il avait perdu toute envie de participer à la fête après que Naïan l'ait repoussé. Il ne comprenait pourquoi, il ne savait quel geste il avait fait de travers et il détestait ça. On lui cédait normalement. Il était comme les autres Thompson, fier de son nom, ne laissant jamais la moindre larmes couler pour que les autres voit sa douleur. Il se contentait d'agir, prenant pour modèle son frère. Quoi que face Tarek, il le faisait bien. Alors oui, peut-être qu'il y avait quelque ombre au tableau, des choses qu'il ne connaissait pas et qui étaient restées cachées. Mais le garçon si doux qu'il avait été avait été remplacé par un adulte. Un adolescent plutôt, qui ne savait pas vraiment ce qu'il faisait et buvait à s'en faire tourner la tête pour oublier tout ses déboires. Ce n'était que des souvenirs et pourtant, même aujourd'hui, il laissait Alec le voir. Il ne parvenait à dire non à cet homme qui le fascinait autant qu'il lui faisait peur. Ce bourreau qu'il aurait aimé faire fuir. Jamais il ne deviendrait comme lui, un monstre sans fois ni loi. Il avait toujours refusé, jamais il n'avait porté le coup fatal. Et pourtant...

Il regarda le blond revenir et termina son verre cul sec, s'en resservant un nouveau. Le châtain n'accorda pas un sourcillement au regard désapprobateur de sa mère et siffla entre ses dents lorsqu'il vit les jumeaux s'approcher de Naïan. Ses doigts se serrèrent autour de son verre, et lorsqu'il croisa les prunelles bleus de son ami, il détourna le regard. Qu'il garde ses excuses. Il ne pouvait même pas imaginer à quel point son refus avait été cruel. S'il voulait lui parler, qu'il se déplace. Jamais Rùàdhiri ne bougerait d'un pouce, pour quoi ? Venir chercher des caresses et un peu d'amour ? Qu'il rêve à autre chose, il n'était pas un gentil petit chien qui viendrait courir derrière ses fesses.

Pourtant les jumeaux avaient le don de le faire monter sur ses grands chevaux et il avait envie de frapper. De démolir quelqu'un, de passer ses nerfs sur autre chose que ce pauvre verre qui manquait exploser entre ses doigts. Attrapant la bouteille de wisky, il s'offrit une énorme gorgée et s'avança. Sans un regard pour Naïan. " Sérieux les crétins, vous en avez pas marre de faire chier le monde entier en étant si con ? Pas parce que votre père est cinglés que vous devez faire style que vous êtes des petits monstres. J'suis sur que vous n'avez jamais vu autre chose que vos bites mutuelles. " Oui. Ce soir, il était cru, l'alcool qui coulait dans ses veines ne l'aidaient en rien. Que Naïan ne croit surtout pas qu'il lui venait en aide. Parce que c'était loin d'être le cas.
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Naïan R. Squall
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MessageSujet: Re: I can make you desire me. I really do | Rùàdhiri   I can make you desire me. I really do | Rùàdhiri Icon_minitimeDim 15 Fév - 16:23

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9 Août 2023


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Ses yeux bleus remontèrent vivement à Rùàdhiri, et il tiqua. Qu'est-ce que c'était que cette apparition hargneuse, là ? Il en oublia instantanément qu'il voulait sa présence. L'alcool faisait bouillir son être, et sentit son visage se plier sous l'effet de la colère et du dépit. Il croyait quoi, qu'il avait besoin de lui pour rembarrer ces crétins ? Ou bien il venait les faire râler pour son propre petit plaisir ? C'était plus probablement ça, de toute façon, vu qu'il ne souciait que de lui même pour se satisfaire ou se détruire. Il claqua sa langue, et se détourna sans un mot. Tant qu'à faire de l'avoir repoussé, autant l'éviter, ce serait sans doute mieux pour tout le monde. Cet amour aveugle et sans réponse satisfaisante les détruisait lentement, brisait leur amitié de toujours et personne ne pouvait plus revenir en arrière. Il savait qu'il reviendrait, qu'il n'abandonnerait pas durablement, et au fond ça le faisait chier autant que Rùàdhiri. C'était comme une drogue puissante, dont on se coupe pour mieux l'apprécier à la prochaine injection.

Il s'exila dans les étages en silence, repoussant férocement Doll, et sa sœur. Ça ne regardait personne sa soirée, bon sa meilleure amie si mais là il n'était pas du tout en état ou d'humeur à tout lui raconter. Ça pouvait bien attendre un peu. Les étages sombres et déserts lui offraient une bien meilleure compagnie. Il sentait son cœur vibrer de l'envie de faire mal, de tuer. Amarok avait fait de lui une créature bipolaire, cruelle et effrayée à la fois. Il courait dans les couloirs pour faire taire ses pensées violentes, pour se débattre avec ce lui même qu'il voulait faire disparaître. Plume n'avait pas été détruite par sa relation avec Amarok, parce qu'elle était forte et presque femme. Lui, encore si jeune, avait été formaté, et maintenant ce qu'on avait implanté en lui et qu'il avait chassé essayait de revenir. Alors il se blessait, pour voir couler un sang qui ne mettait personne d'autre que lui en danger. Au fond, il savait ce que pouvait ressentir son ami, ce besoin d'être en compagnie d'Alec. Il ouvrit son couteau d'un geste, et l'enfonça rageuse dans le dos de sa main, résistant aux larmes qui  menaçaient de venir ravager son visage émacié. Ils avaient été brisés, désarticulés par l'horreur. Il s'était forgé une carapace, mais au final, il en était devenu abject et haïssable. Il ne faisait confiance à personne, cassait les gens autour de lui et repoussait l'aide comme un fauve acculé. Il voulait disparaître, et seul, sans blesser qui que ce soit d'autre.

Il regarda les étoiles distraitement, et avala encore un peu plus d'alcool, qu'il versait parfois sur sa plaie où était encore fichée la lame pour empêcher de trop saigner. Il pensait à ses sentiments, à ses déceptions, aux gens qu'il voulait protéger de ce qu'il était. C'était pour ça qu'il aimait son travail de jockey, pour filer comme l'éclair en évitant tout ce qui lui barrait le passage, courir devant tout les autres pour fuir, le plus vite et le plus loin possible. Il se sentait libre de vivre ou mourir seul, sans personne autour de lui. C'était l'une des seules situations de sa vie où on lui commandait de distancer tous les autres pour son propre profit. Parfois, il se disait qu'il fallait qu'il avale un flacon d'aconit et comme ça, ce serait plus simple. Mis ceux qui seraient derrière souffriraient, donc, il fallait simplement trouver un moyen de se redresser et de sourire à nouveau sans forcer. C'était ça, il avait besoin d'aller galoper. Il se sentit sourire, et joua un peu avec son couteau, examinant la situation. Attendre ici, vainement, ou sortir, prendre un cheval endurant et filer droit devant dans la nuit, jusqu'à ne plus pouvoir. S'effondrer dans l'herbe, et rire. Jouir de la liberté et de la solitude, pour pouvoir aimer au matin. Il allait attendre encore un peu. C'était mieux. Il n'avait aucun espoir que Rùàdhiri monte, mais...

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