Novembre 2013

Je suis désolée Mathieu. Tellement désolée. Tu devrais le savoir. Je t'aime. je t'aime plus que je n'ai jamais aimé quiconque. S'il te plait. Ouvre moi. laisse moi te voir. S'il te plait Mathieu. Laisse moi t'aimer un peu plus longtemps. Laisse moi être avec toi cinq minutes de plus.

Lydia... Tu devrais arrêter. Tu n'es plus rien. C'est fini. Je ne veux plus entendre parler de toi, plus te voir. On n'est plus ensembles. C'est fini. S'il te plait, ne rend pas les choses plus dures qu'elles ne le sont. Il est là. Tu l'as lui. Va le voir. Il t'a toujours aimé alors pourquoi pas maintenant ?

Il est parti... La voix de la jeune femme s'étrangla dans sa gorge, les larmes roulaient sur ses joues alors que son regard si bleus se perdait dans celui du blond. Tu sais qu'il aurait... Tu l'aurais dit et j'aurais pour de bon arrêter de le voir. J'étais bête mon amour. S'il te plait, regarde moi. Dit moi que tu m'aimes encore.

Te trainer à mes pieds ne changera rien Lydia. C'est fini. Qu'importe combien ta peine est grande. Je ne veux plus souffrir pour toi. Tu as déjà bien assez joué. Maintenant, le serpent se mord la queue. Tu vas revenir ici, je sais que Tarek est ton meilleur ami. Mais ne passe pas à l'improvise. Je ne veux pas voir ta rage quand tu me verras avec une autre. C'est un peu tard pour les remords et les larmes Lydia. Un peu trop tard pour m'expliquer au combien tu es désolée. Il fallait te rendre contre avant que je partais. Que j'allais obligatoirement te plaquer si tu continuais ton jeu. Je t'aimais comme un désespéré Lydia Johanson. Et tu m'a brisé le coeur avec plus de force que personne n'aurait eu le courage de le faire. Tu es seule aujourd'hui pas vrai ? Il te reste tes amies mais où est ta fameuse popularité. Où est ta couronne qui tu voulais avec tant de ferveur ? Nous sommes à l'université Lydia. Il est tant de grandir. pourquoi tu es ici ? Tu dis aimer les chevaux... laisse moi rire, tu aimes gagner sur le dos mais rien d'autre. Tu n'es pas faites pour être au milieu des étudiants Lydia. Ta popularité a disparu. Le fait que tu faces la couverture des magasins et que tu défiles pour V&S n'a pas grande importance ici. Maintenant casse toi. Je ne me répéterai pas deux fois. Et pour Aèl... C'est dommage mais d'un autre côté je le remercie de se barrer maintenant. Quoi ? Tu t'attendais à coucher avec nous deux sans en payer les conséquences. Continuer avec ta petite vie toute parfaite sans te soucier du mal que tu fais autour de toi ? Comme si de rien n'était, comme si c'était normal. As-tu au moins idée de ce que tu sèmes Lydia ? Ou cela te semble-t-il juste normal ? Le monde doit être à tes pieds sans que personne ne se rebeller. Manque de pot, on l'a fait en même temps. Et même s'il s'est tiré, je ne le remercierais jamais assez de te briser le coeur. Tu le mérites Lydia. Tu le mérite réellement.

Mathieu s'il te plait.

Non. Il n'y a pas de s'il te plait. Le visage du blond était dur, imperturbable, sans aucune réactions face aux larmes qui roulaient sur ce visage qu'il aimait encore et aimerait toujours. Mais il devait se débarrasser de la vipère avant qu'il ne soit trop tard. Il n'y a plus de s'il te plait. C'est trop tard Lydia. Beaucoup trop tard.

Il sut avant même de parler ce qu'elle allait faire. La blonde releva le visage, essuyant ses larmes avec rage alors qu'elle plongeait ses prunelles dans celles qu'elle avait vu sourire à tant de reprise. pointant le menton, attaquant plutôt que se défendant, brisant un peu plus son coeur, Lydia montrait les crocs.

Tu veux savoir un truc Mathieu ? Tu craches sur Aèl mais sais-tu que jamais tu ne m'as fais jouir comme lui l'a fait ? Que jamais je n'ai pris mon pied entre tes reins comme je le prenais avec toi. plaque moi si sa te chante. Mais je vais te dire un secret. Si Aèl avait porté ses couilles et était venu me voir pour m'avouer ses sentiments, JAMAIS je ne serais sortie avec toi. Jamais tu ne m'aurais touché. Tu as toujours cru que j'étais venue te voir de moi-même cette fameuse nuit hein ? pfuuu rêve bien. C'est lui qui m'avait envoyé. Tu m'as prit cette seconde virginité mais c'était pour mieux m'essayer avec Aèl la fois suivante. Tous les vendredis j'allais le voir, qu'importe que tu veuilles ma présence ou non. Tu es toujours passé en second plant face à lui.

Mais contrairement à ce qu'aurait pu penser Lydia, les lèvres de Mathieu s'étirèrent sur un sourire et la jeune femme réprima un mouvement de recule. prenant son temps, le blond la regarda longuement avant de laisser un peu rire moqueur franchir ses lèvres.

Et tu croyais que je ne le savais pas ? Je savais exactement quand tu t'envoyais en l'air avec lui. Je ne mentirais pas en disant que cela ne me touchaient pas. Mais tu t'en vente en plus. Tu me désespère Lydia. Si c'est comme ça que tu penses être heureuse un jour tu te fout le doigt dans l'oeil. C'est toi que tu faisais souffrir là pour le coup. Maintenant il est partie, tu es toute seule et tu ne le retrouvera jamais. C'est con, vous auriez pu être mignon. Oui j'étais jaloux. Mais maintenant, je me contente de te dire adieu. Dégage.

La porte claqua sur le visage surprit et couvert de larmes de la mannequin. Elle eut beau supplier, Mathieu ne lui rouvrit pas. Le coeur en mille morceaux, la blonde sentait le monde s'écrouler autour d'elle. pourquoi ? pourquoi tout ça lui arrivait maintenant. Il avait raison. Elle n'aurait jamais dut venir ici. Abandonner l'équitation et tout arrêter. Tirer un trait sur son passé. La décision ne lui appartenait pas encore.

Alors qu'elle remontait dans sa voiture, son front vient se poser sur le volent alors qu'elle pleurait à nouveau. Elle en avait marre. Elle voulait que tout s'arrête. Jamais elle ne serait capable de se remettre en question, de se rendre contre qu'elle récoltait juste ce qu'elle avait semé avec tant de patience. Aèl comme Mathieu n'étaient pas des petits animaux qu'on pouvait tenir en laisse et Lydia hurlait de n'avoir réussit à les rendre aussi bien dressé que les étalons de dressage de sa mère. Ils étaient trop sauvages et aujourd'hui, ils avaient détruit leur harnachement. Et elle se retrouvait seule. Comme elle n'avait jamais été, comme elle n'avait jamais été habituée.