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 Too late, it's never too late

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Lydia V. Johanson
Lydia V. Johanson
« Equitation pro »

Avatar : Ashley Beson
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MessageSujet: Too late, it's never too late   Too late, it's never too late Icon_minitimeDim 10 Mai - 13:49

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Mai 2020


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Son anniversaire battait son plein, ils étaient tous là. Tarek et Matt, Mathieu et plume avec leurs enfants, Barbara, toutes les mannequins de chez VS, Rihanna, quelques stars de renom, et Sean. Le modèle n'avait d'yeux que pour sa petite amie qui portait sa filleule dans ses bras en embrassant sa joue. Les cadeaux s'amoncelaient sur une table de jardin en fer blanc. Dans la propriété qu'ils avaient acheté tous les deux, les invités discutaient allégrement alors que les quelques enfants barbotaient dans l'eau sous le regard d'une animatrice qu'ils avaient engagée pour que les parents soient tranquille. Mais dans le cœur de Lydia, il y avait comme une boule qui refusait de partir. Elle jeta un regard à Tarek, un regard qu'il ne pouvait que comprendre. Son meilleur ami avait toujours sut lire dans ses yeux bleus, et la blonde avait besoin d'être seule quelques minutes. Alors qu'il se dirigeait vers Sean, elle sortit de la terrasse, montant dans son bureau personnel, toujours fermé à clef. Ouvrant l'armoire, elle regarda le sweet qui trônait là comme un vestige des temps ancien. Elle ne le lâchait pas des yeux, sentant presque l'odeur de celui qui l'avait porté pendant si longtemps. Elle s'était réveillée avec à ses côtés puis elle avait ruiné une longue année de sa vie. Lydia se rappelait encore de ses hommes qui s'étaient imposés en elle alors qu'elle essayait de faire face, d'oublier le dégout d'elle-même, d'oublier ses sentiments étranges qu'elle avait ressenti pour Amarok. Ce n'était pas vraiment de l'amour pas vrai ? Ou alors si et elle n'avait rien comprit. Elle ferma avec fureur le placard, les planches hurlant alors qu'elles se rencontraient à nouveau. S’assaillant sur le canapé, tenant sa tête entre ses mains, elle pensait à lui. Qu'elle devrait oublier. Elle n'aurait pas dut garder ce sweet. Elle aurait dû être heureuse avec Sean. Mais rien n'y faisait et elle jouait encore trop avec le feu.

Elle remercia Tarek du regard alors qu'elle redescendait et que son petit ami la prit par les hanches pour l'embrasser tendrement. Puis, alors qu'elle ne s'y attendait pas le moins du monde, Sean mit un genou à terre et glissa à son doigt une bague qu'elle ne pouvait refuser. Le visage de la jeune femme s'illumina mais dans l'ombre de son regard, brillait l'espoir que quelqu'un viendrait empêcher le "oui" qui sortit de ses lèvres. Rien ni personne présent à cette fête n'aurait dit non. Il se releva en lui souriant et l'embrassa tendrement, loin de cette fougue qu'elle avait autrefois aimée. Lydia éclata d'un rire cristalin alors qu'Elizabeth courrait jusqu'à elle, son visage enfantin illuminé par son sourire alors qu'elle lui demandait si elle allait bien se marier. La blonde répondit positivement puis elle se releva, regardant Tarek. "Toi tu le sais..." lui offrit-elle d'un regard. Mais c'était bien trop tard. Un an, une dernière année. Et plus jamais Lydia laisserait les lèvres d'un autre homme que Sean effleurer sa peau blanche.

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Salut Aèl. Je... C'est Lydia. Je pense que tu as dut supprimer mon numéro. Voilà. Je vais me fiancer l'année prochaine. Mais je pense toujours à toi. Je n'arrive pas à te sortir de ma tête, c'est comme si tu hantais chacun de mes instants. Je te vois dans chacun gestes, derrière chaque fenêtre. Tu me manques. Tu me manques à en crever. Je voulais te voir, te parler une dernière fois. Savoir si oui ou non je prends la bonne décision. Tu sais, je t'ai aimé. Je t'ai toujours aimé. Mathieu te rendait jaloux. Je l'ai aimé, un peu. Pour essayer de t'oublier pour de bon. J'ai cru que ça marcherait. Que je pourrais enfin découvrir autre chose que les sentiments que j'avais pour toi. Tu étais mon premier et j'étais persuadée que tu serais le dernier. J'aurais voulu que mon corps ne soit jamais offert à quelqu'un d'autre. Que tu sois le seul. Comme on me l'avait appris dans la religion. Cette même religion que tu détestais et que tu dois surement encore haïr. J'aurais pu. J'aurais dû. Mais j'ai fait porter leur faute... Dans ma tête, c'était toi qui m’avais fait ça. J'avais à peine onze ans quand tu m'as tout prit. Je t'en voulais à mort mais j'aurais pu m'en remettre. Après tout, tu le disais toi-même. Tu ne m'as pas violée. Mais ce que je voulais tant te dire c'est que j'en étais persuadée. Il... Il m'a fait quelque chose qu'un adulte ne devrait pas faire à une enfant. Dans ma tête, ce n'était pas lui dans cette église. C'était toi. Toi seul qui m’avais possédée alors que je ne le voulais pas. Je me donnais bonne conscience. Je leur donnais bonne conscience. Parce qu'un prêtre ne fait pas ça à une enfant. Parce que tu aurais pu le faire dans l'idée que je m'étais faite de toi. Mais je me trompais. Tu n'aurais jamais touché une fille sans son consentement. Alors que lui... Il l'a fait Aèl. Il m'a dit que je n'étais qu'une sorcière, qu'il m'aidait en faisant ça. Que c'était la faute d'Asmodée. Et moi je l'ai cru. Je n'étais qu'une enfant, je ne suis pas pardonnable de t'avoir fait porter le chapeau mais j'avais besoin de trouver un coupable et tu étais le plus beau que je pouvais avoir. Si facile de te haïr. De me dire que s'il n'y avait eu cette première fois, jamais rien ne serait arrivé. J'étais une gamine mais j'étais consciente de mes actes. J'aurais pu te faire partir. Je ne l'ai pas fait et il m'a fait comprendre qu'une enfant n'offre pas son corps. Alors je suis allez voir Mathieu. Parce que je t'aimais mais je le taisais. Mais toi, tu... Il y avait toutes ses autres filles. Moi, je n'étais qu'une enfant, j'étais incapable de faire comme toi. De m'en foutre, de passer à autre chose, d’arrêter de t'en vouloir. De voir plus loin que le bout de mon nez. J'étais égoïste, ô combien. Mais si tu savais comme je regrette aujourd'hui. J'aimerais que tu sois à mes côtés, que tu me souffles que tu m'aimes comme on me disait que tu le ferais et comme je le faisais quand j'étais ivre. Je faisais croire que je ne me souvenais de rien mais j'ai toujours été très bonne menteuse.
Sa voix se brisa quelques secondes avant qu'elle ne recommence à parler, à dire ses quelques vérités qui lui brulaient le palais. Tu... Tu as toujours compté, je t'ai toujours aimé Aèl. Je regrette d'avoir été assez idiote pour te laisser partir. J'ai essayé de te retenir mais j'ai pas assez essayé. Alors que j'aurais dut. Tu étais le seul, le seul pour qui j'aurais arrêté toutes mes conneries. J'aurais pu me poser, ne pas voir les autres si seulement tu m'avais demandé d'être avec toi. Ou si seulement j'avais mis de côté ma fierté pour m'accorder à toi. J'ai été idiote Aèl et je le regrette tellement. Je t'aime. Je t'aime tellement que j'en ai des crampes. Je ne veux pas me marier avec lui. Je veux être à toi mais tu es si loin. Un hoquet la stoppa dans ses paroles, les larmes s'étant mises à rouler sur ses joues en perles salées sans même qu'elle s'en rende compte. Tu serais là tu me dirais de te laisser tranquille. Je t'ai suffisamment fait de mal pas vrai ? Et puis, j'arrive un peu tard hein ? Comme toujours, je ne suis qu'une idiote qui t'aime un peu trop. Je ne voulais pas te le montrer, je ne voulais pas que tu le saches. Mais Aèl aujourd'hui je te vois comme le seul qui pourrait empêcher ce mariage. Ils sont tous si contents pour moi. Mais je ne veux pas. J'peux pas être avec lui comme j'étais avec toi. Et je sais ce que tu me dirais si tu étais là. Mais non, le sexe n'a rien à voir avec ça. Il est plutôt doué si on oublie tout. Mais c'est toi que j'aime et on ne fait jamais l'amour aussi bien que quand on aime. Remarque, ton cœur doit appartenir à une autre maintenant. Une fille que tu chéris comme j'aurais rêvé que tu me chérisses. Parce que tu l'as dit une fois. J'ai l'impression que c'était il y a une vie. Celle qui sera ta femme, tu ne la traiteras pas comme tu as traité toutes les filles qui sont passées entre tes mains. Pendant un moment, j'ai bien cru que ça aurait pu être moi. Puis tu es parti. Mais je ne t'en veux pas. J'aurais dut te retenir. Te garder vers moi. Je t'aime Aèl. J'aimerais que tu reviennes, que tu me prennes dans tes bras et me dise que rien ne s'est passé, que ce n'est pas grave. Je vais me marier Aèl. J'aimerais tant avoir le courage de te laisser pour de bon ce message au lieu de faire comme toujours... Le pouce de la blonde vient caresser le clavier de son téléphone, appuyant sur la touche supprimer. Plus aucunes traces, pas même l'ombre d'un appel en absence. Plus de preuve de son passage. Juste les larmes qui roulaient encore sur l'arrête de son nez. Aèl n'existait que dans ses souvenirs, derrière cet écran de télévision ou derrière la protection des spectateurs face aux balles de baseball perdues. Ils s'étaient revu, de loin. Du visage de la blonde affiché sur les immenses panneaux des terrains de baseball, durant l'instant kiss. Rien d'autre. Aèl était parti. Elle allait se marier. Le tic tac terrible de l’horloge lui rappelait que le moment venait. Et qu'elle dirait oui devant le cœur de cette église.
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Lydia V. Johanson
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MessageSujet: Re: Too late, it's never too late   Too late, it's never too late Icon_minitimeSam 4 Juil - 22:58

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Juin 2020


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J'aimerais le voir.

L'ordre de Lydia avait claqué dans l'air. Comme on demanderait la mort. Les supplications s'étaient depuis longtemps tue dans la gorge de la future mariée. Regardant un dernier instant la bague à son doigt, la blonde se tourna vers la psychiatre. Bras croisés, la brune ne semblait pas prête à la laisser avancer d'un unique centimètre. Lydia la toisait de son mètre 75, rehaussé par une paire d'escarpin. Et pourtant, la psy ne bougeait pas d'un pouce. Inspirant tout en pinçant l'arrête de son nez, la mannequin laissa claquer une nouvelle fois sa voix dans le vide de l'asile :

Savez-vous au moins que je suis pour vous interposer de la sorte ?! Je peux vous faire virer d'un claquement de doigts et je vous conseille de me laisser passer si vous ne voulez pas que j'en refaire à votre supérieur. Mais la brune ne bougea pas d'un pouce, se contentant de répondre d'une voix aussi sèche que celle de Lydia : Ça tombe bien, je suis la supérieure. Le patient que vous souhaitez voir est interdit de visite. Et je sais parfaitement qui vous êtes Mademoiselle Johanson. La dernière victime, et son ex petite amie. Les prunelles de l'héritière se plissèrent alors qu'elle crachait, comme la vipère qu'elle était : Et mademoiselle la supérieure aurait-elle l'obligeance de me dire pourquoi je n'ai pas le droit de le voir ?! Un soupire s'échappa des lèvres de la psychiatre alors qu'elle lui lançait : Secret de l’hôpital. Mademoiselle Johanson, je ne me répéterai pas deux fois. Veuillez partir.

La blonde eu beau tempêter pendant des heures, elle n'obtient rien de plus que des "non" impassibles. Jusqu'à ce qu'enfin Lydia puisse s'avancer. Interdiction d'entrer dans sa cellule. Mais pas interdiction de le voir. J'espère que vous comprenez bien les risques de votre présence ici mademoiselle ? Nous ne savons encore s'il veut terminer son travail ou non. S'il venait à vous voir... je... je ne sais ce qu'il serait capable de faire. Mais les talons de la belle claquait dans le hall de l’hôpital, les paroles semblant passer au-dessus de sa tête sans qu'elle ne cherche même à en saisir le sens. Il était là, si proche.

Les visages se tournaient sur son passage, tantôt interloqués, tantôt ébahit et tantôt effrayés. Ceux qui avaient lu le dossier d'Amarok la reconnaissaient pour autre chose que la mannequin qu'elle était. Mais les regards n'atteignaient pas Lydia. Elle avançait, déterminée vers le bureau de contrôle. Les cris, les hurlements, elle ne comprenait comme ceux qui travaillaient ici faisait pour ne pas devenir fou. Entre ses doigts roulaient sa bague de fiançailles qu'elle triturait avec une application maladive, comme un TOC qui lui était venu un peu trop vite. La blonde franchit la porte, réajusta sa veste en soie et s'approcha de la vitre, posant une main inquiète sur la glace qui la séparait de ce qu'elle avait autrefois vu de si près.


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Il était là, devant elle, comme s'il n'était jamais parti. S'approchant d'elle comme une ombre, il fit glisser ses lèvres dans son cou et le souffle de la blonde s'échappa de sa gorge en une dernière bouffée appelant à l'aide. Elle ferma les yeux sur les baisers qui la faisaient s'enfuir doucement dans un autre univers. Les yeux verts ne la lâchaient pas, prunelles de prédateur qui n'attendait qu'un instant d’inattention pour frapper. Mais pas ce soir, c'était encore trop tôt.

Fait-le... s'il te plait. Tu sais que j'en rêve. Le brun cloua ses lèvres d'un baiser avant de lui murmurer : pas tout de suite Lydia. Plus tard. Promis, on le fera une fois. Mais pas aujourd'hui. D'accord ? La blonde souffla, capricieuse comme toujours mais le nouveau baiser qu'il glissa dans son cou la fit rire et Amarok sut qu'il avait gagné.

Les corps s'approchèrent, s'embrassèrent et s'offrir comme dans un dernier soupir amoureux. Un couple qui semblait s'aimer, des soupirs et des sourires qui s'appréciaient. Elle captura la lèvre du brun et mordilla en riant un peu plus alors qu'il posa une main sur le ventre qui refermait un petit être, un petit bout d'eux. Heureux, le couple avait l'univers comme seul limite.

Ils firent l'amour, comme deux adolescents qui lui n'était plus et se laissèrent tomber sur le côté. La blonde vient se blottir contre lui, s'endormant contre sa clavicule. Pour se réveiller, seule. Il était parti dans la nuit, vers lui seul savait où. Elle savait que quelque chose aurait dut l’alerter. Mais elle le croyait dans chacun de ses mensonges. Elle voulait espérer arriver à construire quelque chose. Aèl... Mathieu... Ils étaient partis, tous les deux. Vers d’autres rivages dont elle ne verrait jamais la couleur argentée.



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Amarok était là. Si différent de celui qu'il avait été autrefois. Un souvenir de ce qu'il fut. Il ne dormait pas, semblant réfléchir. Assit, les yeux dans le vide, il lui faisait peur. Il avait l'air... Ailleurs. Conscient et tellement lointain. Comme s'il n'était rien d'autre que l'ombre de lui-même. Lydia le regarda pendant un long moment, sous le feu des prunelles de la psychiatre. Elle inspira avant de finalement détourner le regard.

Il... Qu'est-ce qu'il a ? La brune baissa un instant les yeux avant de lui répondre, d'une voix à moitié hésitante : Il réfléchit à ses actes. Maintenant, il en a conscience. Vous savez, il n'est... Il souffrait juste d'une maladie. Nous avons trouvé le traitement à lui apporter et il se stabilise de jour en jour. Le regard de Lydia se rempli de larme alors qu'elle regardait une nouvelle fois Amarok. S'il les avait eu vous croyez qu'il... Le silence de la brune fut la seule réponse qu'elle pouvait espérer. Un silence qui sonnait comme la plus grande affirmation que Lydia ne pourrait jamais avoir. S'il vous plait. J'aimerais le voir. Vous dites qu'il n'est plus dangereux maintenant... La mannequin fixa la belle, mordillant lentement dans sa lèvre inférieure. Impossible Mademoiselle. Vous l'avez vu, c'est déjà bien plus que ce qui devrait normalement vous être accordé.

La blonde ne contesta pas la négation, s'approchant de nouveau de la vitre. Posant une main contre cette dernière, elle ferma les yeux, cherchant à entrer une dernière fois en contact avec lui. Malgré les années, les pouvoirs du brun étaient encore bien puissants sur son corps. Elle aurait voulu lui dire adieu, lui raconter ce qu'il arrivait. Qu'il se fasse l'oreille attentive qu'Aèl ne serait jamais. Vider son sac sur une messagerie vocale. Voilà tout ce qu'elle était maintenant bonne à faire.

Vous deviez partir. Vous voulez que je lui dise que vous êtes passée ? demanda la psychiatre, compatissante.

Non... murmura Lydia. Ne lui dites rien. Je n'étais pas là aujourd'hui. Dites-lui juste qu'il s'appelle Thomas. Il comprendra de qui je parle. Et dites-lui que je lui pardonne. Mais je ne suis pas venue jusqu'ici. Je ne suis pas venue pour le voir. Ne lui dites pas. ajouta-t-elle en plongeant ses si belles prunelles dans l'émeraude de sa vis-à-vis. Cette compassion qu'elle y lisait lui donnait envie de vomir mais elle n'en montra rien.

Essuyant ses prunelles, Lydia tourna les talons et sorti au plus vite de l’hôpital, une boule au fin fond de son cœur refusant de disparaitre. Amarok lui manquait. La peur, la traque, ce terrible sentiment qu'elle ne contrôlait plus rien de sa vie lui manquait. Idiote ! siffla-t-elle mentalement contre elle-même. Sortant son téléphone, elle chercha le prénom de Ryan dans son repertoire. Pas plus de deux sonneries avant qu'il ne réponde d'une voix sèche, lui demandant ce qui n'allait encore pas. La voix stable, comme si rien ne s'était passé, la blonde répondit qu'elle quittait Tarek et prenait l'avion dans une heure. Énième mensonge. Habitue qui n'en était pas éphémère. Le compte à rebours de sa liberté s'était enclenché.

Dans un dernier sursaut, elle monta dans la voiture de luxe qui l'attendait. Se retournant, elle croisa les prunelles dorées dans son interlocuteur. Il est sous étroite surveillance. Mais la psychiatre est déjà sous son charme. Le faire sortir d'ici ne devrait pas être trop compliqué. Occupez les autorités avec autre chose, quelque chose de gros qui ne ferait pas penser à Amarok et entrez en contact avec elle. Elle vous aidera c'est certain. Le visage inexpressif, sans plus aucune trace de larme, Lydia regardait son interlocuteur : «  Parfait. » Aucun sourire n'étirait les lèvres de la jeune femme alors qu'elle descendit de la voiture au vitre teintée, regardant la limousine disparaitre au coin de la rue. Un mince souffle de vent fit se lever son haut tout en volants et elle le rabaissa immédiatement. Trop vite pour que personne ne puisse voir le petit animal qui courrait maintenant sur son haine.
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