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 If I had knew

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AuteurMessage
Aèl J. Targison
Aèl J. Targison
« Sport »

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MessageSujet: If I had knew   If I had knew Icon_minitimeMer 29 Avr - 18:27

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Juin 2014


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Elle était allongée dans les draps blancs, inconsciente, presque jolie dans l'uniforme de l'hôpital et il ne pouvait pas s'empêcher de laisser une boule se former dans sa gorge. La douleur de la voir là était bien réelle, et il ne voyait pas pourquoi il l'aurait retenue. Il avait pleuré sa sœur, et il pleurait aussi de voir Lydia ainsi. Fragile, c'est tout ce qui lui venait à l'esprit à la voir ainsi dans son lit stérile. Il avait reçu un appel rapide d'une Plume dans tous ses états, n'avait pas vraiment saisi ce qu'elle balbutiait avant de raccrocher mais il s'était quand même décidé à suivre la mauvaise intuition qui faisait battre son cœur trop fort. Il avait roulé un peu trop vite, ou plutôt beaucoup, mais c'était complètement égal maintenant qu'il la voyait là. Plume serrait son sac dans ses mains aux ongles manucurés, secouée de hoquets, du noir le long des joues et sur le col blanc de sa robe d'été vintage. Tarek n'était pas là. Plus, ou pas encore, il l'ignorait. Les médecins allaient et venaient en tous sens, inquiets, comme un bande d'abeilles en alerte. La jeune femme ne reprenait pas de couleurs, rien. Tout était confus. On lui demanda s'il était de la famille, et le regard glacé qu'il renvoya à l'infirmière du être assez convaincant parce qu'on le laissa tranquille par la suite.

Il comprenait à demis mots ce que Plume bégayait entre deux sanglots. Tentative de meurtre, Amarok, appel désespéré et police, secours, arrestation, tout semblait sorti d'un rêve étrange. Sa tête lui tournait, et les heures passaient. Toujours pas trace du jeune Thompson. La situation ne pouvait pas être plus bizarre, jusqu'à ce que la petite blonde quitte la pièce en murmurant qu'elle allait récupérer son petit frère pour se promener et se détendre un peu, qu'elle étouffait dans cet chambre et qu'elle ne pouvait plus supporter l'attente. Dans d'autre circonstances, il l'aurait incendiée, se serait moqué d'elle ou l'aurait méprisée mais pas ce jour là. A l'instant, il comprenait parfaitement ce qu'elle ressentait et il aurait aimé pouvoir se trouver une occupation d'excuse pour fuir. Lydia, pâle et fragile comme une statue de cristal sur son lit, l'effrayait. Il avait peur qu'elle lâche prise. Et puis il craignait qu'elle se réveille et qu'elle le trouve là, de retour de nulle part. Il n'était pas prêt à lui parler, mais il ne l'était pas non plus à ce qu'elle disparaisse. Une fois Plume sortie de la chambre, il prit sa place sur la chaise à côté du matelas, et glissa ses doigts dans ceux de son ex maîtresse. Il eut l'impression que ses doigts à lui étaient brûlants. Son pouce fit un aller retour sur le haut de la petite main, et il mordit sa lèvre inférieure  en cherchant inconsciemment quelque chose à dire. Elle était là, mais elle n'était pas consciente. Ça ne servait à rien de vider son sac, mais curieusement, il avait envie de lui parler. De raconter toute son histoire. La leur.

Son visage descendit embrasser le front en sueur, et remonta. Elle était belle. Et il haïssait le monstre bestial qui l'avait envoyée dans cette petite cellule d'hôpital. Il ferma les yeux, et laissa ses souvenirs et sa rancœur reprendre le contrôle de ses sens. Je me sens bête à vouloir parler alors que tu ne peux pas m'entendre.. Peut être que c'est simplement par lâcheté. Parce que, je suppose que je ne me retrouverais plus jamais à tes côtés sans que tu sois capable de m'entendre. J'ai sans doute juste pas le cran de tout te dire en face, de soutenir ton regard pendant que je déballerais ma vie. Probablement que tu t'en fiches, d'ailleurs. J'en sais rien au juste, j'sais pas Lydia. Y a trop de choses qui sont arrivées entre nous et qui auraient du êtres différentes, ou ne pas arriver du tout. Souvent je repense à nous, à toi quand on était que des gamins et je me dis que je t'ai détruite. On m'a détruit, alors j'ai détruit tout le monde autour de moi pour ne pas être le seul gosse fêlé de l'école. Je voulais pas être seul. C'est bizarre, je me disais que si tu m'aimais bien, que si Mathieu m'aimait bien, ça suffirait à combler le vide. Mais ça l'a un peu plus creusé. Vous vous aimiez, et moi, j'étais rien que la cinquième roue du char... Plus j'essaie de me souvenir pourquoi j'agissais comme ça, moins j'ai de réponses. C'est normal tu crois ? Il arrive que ça me fasse baliser. Je sais plus réellement ce que je suis, qui je suis. Pour quoi je passe aux yeux des autres ? Un connard ? C'est crétin. Pas construit. Je suis tellement plus, tellement pire que ça. Je me demande ce que tu dirais si tu étais réveillée. Est-ce que tu me traiterais de tous les noms pour me chasser, est-ce que tu serais heureuse que je sois là ? J'ignore si Mathieu est venu te voir sur ce putain de lit. Oui, sans doute. Mais peut être que non, parce que ça pourrait te faire du mal de le voir avec Plume. Ils s'aiment un peu, tu penses dis ? Ça paraît un peu sorti de nulle part, ce début de relation. Moi je ne les ai jamais vus ensembles. Tu l'as aimé Mathieu, je le sais, plus que tu ne m'aimais et que tu ne m'aimeras jamais... Pis c'est un peu de ma faute. Je t'ai précipitée dans ses bras, après tout. Inconsciemment, si ça se trouve je savais que c'était mieux comme ça. J'aurais pas du faire Saint Roddington, j'aurais pas du faire notre beau collège non plus. J'aurais du disparaître dans le néant comme font tous les mioches des rues. Tu m'aurais pas connu alors, et j'aurais pas foutu en l'air ton couple, encore moins ton innocence. T'avais bien le temps pour découvrir tout ce que je t'ai fais. C'était égoïste, c'était méchant je le savais bien, notre relation au départ, c'était vraiment pour te faire du mal. Je voulais vous faire ravaler vos sourires et votre suffisance, votre perfection horripilante ! Qu'est-ce que je vous détestait... Mais je t'aimais, toi. Je t'ai aimée quand je suis rentré dans le collège, dès le premier jour. Je ne voyais pas les autres filles. T'étais si jolie, tu m'obsédais mais tu ne me voyais pas. J'étais comme invisible. Un garçon au milieu de l'océan des autres. Je m'y refusais. Je voulais que tu me vois, que tu me parles, exister sérieusement à tes yeux. C'est comme ça que je t'ai détruite. C'était le seul moyen d'entrer dans ton champ de vision. Aujourd'hui, si je pouvais, je ferait tout à l'envers... Sauf que je peux pas. Tout ce que je peux faire, c'est ce que je fais depuis six ans, t'aimer en silence, sous la couverture de l'enfoiré qui se tape tout le monde et qui te méprise. Tu sais quand je refusais de venir c'était pour ma pomme, juste parce que je sentais que si je venais j'allais tout te dire et ça, c'était mort. Hors de question. Alors je me protégeais, tel le sale égoïste que j'ai toujours été et que je serais peut être toute ma vie, ça j'en sais rien. Ça me faisait mal de te voir avec lui. Plus mal que de savoir que je le trahissais. Quasiment aussi mal que de voir dépérir la seule personne à qui j'ai toujours été loyal et qui me donnait l'espoir que la vie pouvait être une belle aventure... Bon sang, j'ail'air complètement idiot à te parler comme ça alors je vais arrêter, ça n'a pas de sens, ça ne sert à rien à l'heure qu'il est. Je t'aime, tu sais, Lydia Johanson. Depuis toujours. Et ce sera toujours le cas, tu seras toujours dans mon cœur. Je t'aime. Au revoir. Sa main quitta celle de la patiente, et il remarqua qu'elle s'était réchauffée. Il avait l'impression de sortir de transe.

Il se redressa en s'étirant vaguement, et croisa un regard asymétrique qui le dévisageait curieusement. Tarek. Debout près de la porte, à l'intérieur de la chambre, sa main blanche posée sur la poignée, il le fixait. Il était sans doute là depuis un petit moment, peut être depuis qu'il parlait même. Ses yeux vairons semblaient pleins d'une curiosité étrange, et de surprise aussi. Aèl se leva de la chaise, enleva son sweater et le posa sous la main de la jeune fille, en un accord muet avec le meilleur ami de la belle. Il passa son doigt devant ses lèvres. Accord fut fait que le sweater était resté en la possession de la blonde de tout temps, et qu'il ne lui avait jamais reprit. Elle l'avait simplement oublié à cause de l'agression et de tout ses soucis précédents. Il quitta la chambre en meilleurs terme avec le rouquin, qui ne cessait de scruter ses yeux bleus rougis de larmes et indécis. Il demanda s'il était sûr de ne pas vouloir rester, et récolta un hochement de tête positif. Plus rien en l'attendait ici. Lydia devait avancer, sans lui qui la détruisait à chaque pas, et il avait besoin de toute façon de quitter Chicago pour toujours. Égoïstement, comme à son habitude. Tarek acquiesça, après tout ce n'était pas ses affaires, et laissa le brun disparaître au coin du couloir, puis dans le taxi qui l'attendait dans la rue, sous la fenêtre. Aèl n'avait pas sa place dans ce monde de faste. Et il craignait le malheur. Le mal être qui transpirait de lui aurait pu être palpable, et il connaissait bien ce sentiment, ce besoin de s'isoler et de respirer le plus fort possible pour retrouver l'équilibre mental qu'il fallait pour pouvoir sourire. Il se coucherait instruit, en tout cas. Aèl était bel et bien amoureux de son amie. Éperdument. Tout ce qu'il pouvait espérer, c'était que les deux jeunes gens se recroisent un jour. Et il ferait tout pour.

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