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 Cause life only leads to death. Mine was just shorter than other's are.

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Akhesa M. Targison
Akhesa M. Targison
« Lycée »

Avatar : Kaya Scodelario
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MessageSujet: Cause life only leads to death. Mine was just shorter than other's are.   Cause life only leads to death. Mine was just shorter than other's are. Icon_minitimeDim 29 Mar - 23:37

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Mai 2013


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Le médecin bafouillait en face d'elle, alors que la main de son frère se resserrait sur la sienne au fil des mots de l'homme. A la fin, il essuya son front nerveusement, déclara qu'il était désolé, et Aèl se leva d'un bond pour se jeter sur lui. Aussi rapide que lui, elle se dressa sur ses jambes, posa sa main blanche sur sa poitrine et le repoussa dans sa chaise, un doux sourire aux lèvres. Ce n'était pas la peine de se mettre en colère ou de pleurer, de toute façon. Rien ne changerait par ces moyens là. C'est rien, aniki*. Tout ira bien. Si je meurs, ce n'est pas grave, j'ai vécu un peu tu sais. Ce sera à toi d'être le plus fort. Il la dévisagea avec un hagard, et le docteur aussi. Elle sourit plus largement, se leva sur ses petites chaussures nu pieds, serrée dans sa robe d'été classique blanche. Elle avait noué ses cheveux en hauteur, un chignon un peu en vrac, et elle n'avait pas de maquillage. Elle tenait son sac à main crème entre ses doigts vernis de blanc et or. Elle s'inclina poliment, bien éduquée par son asiatique de mère. Merci pour ces examens, Docteur. Au revoir, à bientôt. Allez Aèl, on s'en va. Son frère se leva, comme un zombie, et la suivi hors du petit hôpital machinalement. Le médecin en resta figé sur place, stupéfié par l'attitude de la jeune fille. Jamais il n'avait vu ça.

Elle marchait comme si de rien n'était, elle fredonnait, elle riait aux farces des enfants dans les rues. Elle acheta une glace, vexée que son frère n'en veuille pas une, et continua de marcher avec sa jolie robe fine qui dansait sur ses jambes. Ses cheveux noirs ondulaient dans son dos, elle souriait tellement que son aîné aurait voulu la frapper. Son meilleur ami lui téléphone pour savoir le diagnostic, et elle répondit d'une voix enjouée, pas le moins du monde pleurnicharde. Eh bien, c'est une leucémie en stade avancé. Tu sais, ces cancers du sang là. .. Oui, c'est grave, je sais. ... Non, je suis pas triste, je me dis que j'ai déjà de la chance d'avoir mon frère et le bout de vie que j'ai eu jusqu'ici. Je ne suis pas malheureuse. ... Je vais vous manquer, je sais, mais je n'y peux rien. .. Non, ils disent jusqu'à l'hiver. ... Hm, hn, c'est trop tard, ils ont pas vu à temps. .. Ahaha mais non, t'inquiètes, je vais bien ! C'est pour les autres que je m'inquiètes, pas pour moi... Aèl sera les dents. Elle adressa un signe ravi à une enfant du quartier, et éclata de rrie à une plaisanterie de son ami, comme si rien n'avait changé du tout. Mais tout allait changer. Elle allait mourir. Mais elle n'avait pas peur. Elle accueillait la nouvelle avec sérénité. Elle s'y était préparée, à vrai dire. Elle savait bien que quelque chose de grave rampait dans ses veines, elle n'était pas idiote, et l'éventualité d'une maladie mortelle s'était imposée à elle il y avait longtemps. Aussi prenait elle la nouvelle définitive avec un grand calme et une sagesse époustouflante. Un jour, ce serait à elle de rassurer ses proches, alors que sa main refroidirait entre les leurs. Elle aurait bien voulu dire qu'ils allaient lui manquer, mais c'était faux. Elle ne s'en rendrait pas compte. C'était elle qui allait laisser un vide dans leurs existences.

Novembre 2013


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Les rideaux de sa petite chambre de l'hôpital de Chicago dansaient dans son champ de vision, et elle se prenait à rêver, son sourire pâle toujours posé à ses lèvres. Elle suivait le mouvement du tissu de sa main, absente, inconsciente de la présence muette de son frère. Elle ne l'entendait plus vraiment. Elle était épuisée. Son visage avait perdu ses couleurs. Elle souriait par réflexe, par ce qu'elle n'était pas triste. Elle ne ressentait plus rien. Rien d'autre que la fatigue, la souffrance et l'envie que tout s'arrête. Elle en avait assez de lutter pour les autres. Elle voulait simplement mourir, pour pouvoir se reposer. Il y avait des semaines qu'elle avait arrêter de se battre. A quoi bon ? L'espoir blesserait encore plus profondément son entourage quand elle partirait, autant en finir maintenant. Alors elle fermait les yeux, et elle pensait. Elle pensait à Smoky Pearl. Et alors elle était heureuse, et elle riait entre ses larmes de souffrance.

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Juin 2013


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Beautiful day... Watching you as you awake... Morning stars in your eyes, your hand in mine...


Le vent qui secouait ses cheveux éclairait son sourire. Elle galopait sur les chemins de l'exploitation agricole des Thompson, agrippée à la crinière épaisse de Pearl ,le cheval que Tarek lui confiait toujours. Il était entier, mais il était doux comme tout, aussi serviable et constant que les ruisseaux d'irrigation qui parcouraient l'élevage. Les herbes hautes des prés en jachère faisaient leurs bonheur, et elle rêvait qu'elle était éternelle, qu'elle ne partirait jamais, que l'amour que Pearl avait pour elle la sauverait. Ça n'était pas possible. Mais elle aurait tellement voulu ne pas partir, ne faire de peine à personne.. Elle pensait à toutes larmes qu'elle allait faire couler, et elle se sentait coupable. Elle aurait aimé pouvoir faire quelque chose pour eux. Seulement il n'y avait rien à faire. Elle fit ralentir un peu l'étalon à l'approche du sommet de leur petite colline, et s'arrêta la haut, admirant la vue. Il rempli sa bouche de la luzerne sauvage qui poussait là, et elle enlaça son cou un instant. Elle pleurait comme ça, sur lui, pour évacuer. Personne ne devait savoir qu'elle était triste de partir. Que l'idée, lentement, faisant son trou. Peu à peu, la peur était venue. Peur d'être oubliée. Peur de la souffrance constante, la lente agonie qu'allait être la fin de sa vie. Et puis peur de l'idée de son corps décomposé, peur de la tristesse qui ravagerait tout sur son passage lors de son départ. Elle se redressa, respira à fond, et fixa son regard au loin. Un jour, peut être, Pearl la rejoindrait, et Aèl aussi. D'ici là, elle devrait attendre. C'était tout ce qu'elle pouvait faire depuis main. Attendre. Elle essuya ses larmes, et fit demi tour. Cette nuit là, elle rêva de l'hôpital. Se souviendrait elle, à l'article de la mort, de ces moments passés à chevaucher loin de la réalité ...?

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Akhesa M. Targison
Akhesa M. Targison
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MessageSujet: Re: Cause life only leads to death. Mine was just shorter than other's are.   Cause life only leads to death. Mine was just shorter than other's are. Icon_minitimeMar 12 Mai - 20:28

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Août 2013


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La cloche retentit, et elle sentit son coeur bondir entre ses côtes. Elle pressa les flans de son cheval. Les spectateurs et la piste s'imposèrent dans son champ de vision, et elle se força à y fermer son esprit pour ne pas se laisser aller. Smoky Pearl s'élança au dessus du premier obstacle club 2, et elle se dressa sur ses étriers pour suivre son mouvement. L'entier se réceptionna souplement, et elle croisa le regard fou de terreur de son frère en face d'elle. Elle décala ses rênes, franchit le second obstacle et se concentra sur sa respiration. Le troisième passa sans problème, et elle autorisa l'ombre d'un sourire à s'inscrire sur ses lèvres. Pearl continua à suivre ses indications, parfaitement calme, cadencé, régulier sur son galop. Le septième obstacle se présenta, et elle resserra un peu sa prise, mesurant la difficulté de l'oxer. Il fallait qu'elle passe, qu'ils le fassent pour montrer qu'elle était en vie, qu'elle n'allait pas s'effondrer sans prévenir. Le cheval se rassembla, s'élança, et elle se força à ne pas fermer les yeux le temps qu'il dépasse les barres, se rapproche du sol, tendent ses antérieurs... Les yeux marine d'Aèl luisaient de peur. Les sabots heurtèrent le sable de la carrière, puis les postérieurs, et Pearl se leva pour enchaîner sur l'obstacle suivant. Il le franchit sans aucun effort, continua sur le troisième de l'enchaînement, et alla vers le dixième saut. C'était un vertical simple, comme le onzième et ils ne lui causèrent pas de souci. Enfin, elle vit le dernier s'ancrer dans son champ de vision, mordilla sa lèvre inférieure. Une tache écarlate s'imposa devant elle, et elle vit Tarek lui faire un sourire radieux, clin d’œil et pouce en l'air à l'appui. Son assurance se rétabli d'un seul coup, et elle savoura le mouvement de galop de son cheval pleinement, le cœur battant de joie, heureuse à mourir alors qu'ils s'envolaient par dessus l'ultime oxer. La cloche de fin sonna, afficha un temps inférieur du temps imparti de deux petites secondes et la foule se dressa en ovation comme dans un rêve. Elle fit jouer ses doigts pour ralentir Pearl, et quitta la carrière au grand trot pour laisser le tour au concurrent suivant. C'est rayonnante qu'elle sauta à bas du grand entier bai, et son frère se rua sur elle. Il avait eu peur, mais au fond de son regard humide, elle voyait danser un brin de fierté fragile.

Septembre 2013


La brosse glissa sur le poil du cheval, et son regard se perdit encore une fois sur le flot bleu qui trônait sur la poutre du boxe. Tu y repenses toujours ? Elle se retourna vivement, et découvrit son professeur qui arborait un sourire un peu triste. Il avait un licol flambant neuf à la main, et menait par la bride un poulain gris souris au nez tout busqué. Oh, c'est vous.. Vous m'avez surprise. J'étais en train de penser que j'aurais aimé revivre ce qui s'est passé ce jour là sur le parcours... Je me sentais vivre. Le sourire doux du jeune homme s'élargi un peu, et il pencha la tête de côté comme un petit animal. Le poulain à côté s'ébroua. Il fit un signe affirmatif de la tête, compréhensif, et reprit sa marche avec le beau pur sang arabe entier. Pearl, comme toujours, resta de marbre face à l'autre mâle tandis que le jeune dansait sur place en lançant ses antérieurs devant lui, furieux. Son cavalier le reprit sèchement, et alla vers la carrière olympique du dehors. Curieuse, depuis toujours fascinée par le roux, Akhesa termina sa tâche et rangea ses affaires devant la porte qu'elle verrouilla soigneusement.

Il s'appelait Bahie Al-Fadee, autrement dit, "Beautiful Spark" et il avait pour frères Fahd Damaa et Al-Hawa, "Panther Spy" et "Wind". Fahd était alezan, Hawa pie sabino. Mais l'alezan était souvent le choix du jeune cavalier ces dernières semaines, et ça l'intriguait. Elle se glissa près de la carrière l'air de rien, et regarda les deux compères. Tarek se mit en selle d'un bond, et elle constata avec curiosité que le cheval était sellé américain. Ce n'est qu'au bout de longues minutes qu'elle comprit, et qu'une vieille conversation bizarre entre son moniteur et son beau père prit un sens d'un seul coup.
"Tu ne peux certainement pas ! C'est complètement con, Tarek, descends de ton nuage bordel ! C'est pas un bon cheval, et surtout pas pour ça! Il vit pas pour ça, il a pas les allures pour ça, rien ! -Me parles pas comme ça, et puis t'en sais rien s'il a rien pour ça ou s'il l'a, tu les approches jamais, ni lui ni les deux autres ! T'en as peur, au fond ! -Moi peur d'un cheval ?! T'es tombé sur la tête mon pauvre gamin, vraiment. Je les apprécies pas, c'est tout, c'est juste un caprice pour les avoir dans es écuries. -T'es pitoyable. Je laisserais pas pourrir ces bêtes, et si tu les touches pas, j'en ferais ce que moi j'ai décidé avec." Akhesa se plaqua contre le mur, et tenta de trouver de quels chevaux il s'agissait, et de quelle discipline apparemment non adaptée à eux. Rien ne vint.
Bahie évoluait sur la carrière sans effort, enchaînant souplement les spins, les roll backs et les sliding stops, changeant de galop aussi facilement que l'aurait fait un bon quarter horse. Il se préparait à une épreuve de reining... Et une heure et demi plus tard, elle se retrouvait assise sur les bancs autour de la carrière, suivant la vitesse vertigineuse de Fahd qui se ruait sur les barrels. Tarek en avait fait des chevaux d'Amérique, qui vivaient et respiraient pour ça comme disait Krisna Thompson. Bahie évoluait en reining, Fahd visait le barrel racing, et Hawa, elle l'avait découvert, pour le cutting. Arabes, mais américains. Ils étaient magnifiques. Elle rêvait qu'elle savait faire des choses comme ces débourrages originaux, nerveuse, un peu amère, quand son cœur se mit à peser lourd dans sa cage thoracique.

Son cœur était comme sec, elle s'étouffait, ne respirait plus et c'était comme s'il gonflait en battant. Elle prit une inspiration sifflante, vit tourner les formes. Elle se sentait mal. Il y eu comme un choc, et une voix qui l'appelait dans le néant. Le sol s'éloigna, elle entendit un bruit qu'elle connaissait, et une chaleur bizarre entra dans ses perceptions. C'était tout drôle... Elle reconnu le claquement de langue près de ses tympans, et brutalement tout bougea. Elle s'accrocha à ce qui passait, et fut surprise de penser identifier une horn de selle.
 Fahd s'élança comme un boulet de canon sur le chemin de terre, talonné par son cavalier, pas le moins du monde perturbé par le double poids. Tarek n'avait pas prit le temps de réfléchir. C'était l'heure de pointe dans Milwaukee, l'ambulance n'arriverait jamais à temps. Mais il y avait des chemins vers la ville, plus courts, et un cheval se faufilerait partout, surtout Fahd si petit. C'était un pur sang arabe, après tout. Il ne regarda même pas défiler les chemins. La jeune fille délirait à moitié dans ses bras, molle, et il finit par l'attacher à lui tant elle tanguait alors que l'entier prenait de plus en plus de vitesse. Son endurance n'avait d'égale que celles de ses frères, et ça voulait dire aucunes limites... Il déboula dans les premières petites rues à la vitesse d'un cheval de course, léger comme une plume et se jeta entre les voitures de fin de file d'embouteillage sans montrer aucun signe de peur. Les gens firent de drôles de temps, mais le jeune moniteur n'avait pas le temps de s'en formaliser. Il tourna sans plus penser dans la rue principale, louvoyant sur les trottoirs, sourd à tout ce qui l'entourait. Encore un kilomètre. Il coupa par les traverses, reconnu un garçon de rue qui accompagnait parfois le frère de sa cavalière et freina le poulain soudainement. Toi là ! Tu connais Aèl pas vrai ? Fonces le prévenir que sa soeur est à l'hôpital, où qu'il soit, vite !! Le brun avisa la fille, ouvrit des yeux immenses, et détala sans rien demander de plus alors que les quatre fers reprenaient leur rythme fou furieux sur le bitume.

Il détacha les cordes, laissant pendre les rênes, et sauta à bas de cheval devant les portes du complexe hospitalier. Fahd s'arrêta, et tendit son encolure pour se détendre, épuisé cette fois. Une infirmière les vit arriver, ouvrit les portes, et moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, Akhesa était prise en charge. Trente minutes plus tard, Aèl débarquait. Tarek était en train de donner à boire à son cheval, qui avait repris sa respiration et somnolait maintenant, sonné. Il regarda passer le brun qui courait comme un possédé, sa veste battant ses reins, complètement affolé. Il soupira, et laissa le soleil de septembre le réchauffer un peu. Les week-ends devenaient vraiment déments depuis qu'il vivait à Chicago, à se demander s'il ne ferait pas mieux de ne pas rentrer et faire transférer ses chevaux à l'entraînement directement chez lui là bas...

Spoiler:

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Le plafond blanc tanguait dans le champ de vision bleu océan d'Akhesa. Elle ignorait son frère à côté d'elle, furieuse de s'être évanouie aux écuries. Elle se sentait pathétique, humiliée d'avoir été un tel poids pour les cavaliers des Hespérides et refusait d'affronter son aîné qui allait sans le moindre doute lui commander de ne plus faire de cheval. Quand sa nouvelle vie viendrait elle enfin ? Elle n'en pouvait plus cette fois. Tout ce qu'elle souhaitait, c'était sa fin. Et le repos..

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